Ancien candidat à la présidentielle de 2018 , M. Camara est sorti du silance. Il fustige la BCEAO qui bloque son projet bancaire, ainsi que le Chef de l’Etat malien face à cette invraisemblable situation.

Ainsi Ibrahim Camara dénonce le gel de ses comptes bancaires qui empêche l’ouverture d’une banque dénommée CAMARA BANK dont il est le PDG. Dans sa lettre au Président IBK, dont nous avons eu copie, le président du parti Mouvement Républicain ne tourne pas autour du pot. Ce spécialiste de la finance et des investissements interpelle directement le premier des Maliens sur la mainmise de la BCEAO.

Une ingérence qu’il ne peut cautionner, dans la mesure où il précise que « la BCEAO a pour mission essentielle de garantir la parité fixe entre le CFA et l’Euro moyennant la collecte et le dépôt de la moitié de nos réserves dans le Trésor français. Une usurpation de notre Souveraineté qui n’est autre qu’un crime économique ».

L’actuel allié de la majorité EPM qu’il pourrait quitter suite à cette mésentente, a avoué avoir mis sur pied le projet bancaire de CAMARA BANK, afin de mobiliser des fonds innovants et abondants dédiés aux financements les secteurs clés de l’économie malienne. Une contribution qu’il entend apporter à son pays, afin de combler le vide que les banques classiques ne peuvent pas occuper de par leurs structures et leurs assujettissements à la BCEAO (Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest).

Le président du Mouvement Républicain a donc révélé que son unique interlocuteur est l’État Malien souverain, et que la CEDEAO ne fait nullement office de vis-à-vis. « In fine cette banque ne peut décider ou pas de l’opportunité de notre projet bancaire. Nous accusons sans coup férir depuis plusieurs mois des intimidations, des affabulations et pire de l’instrumentalisation des organes de contrôle ayant pour conséquences le blocage de nos comptes bancaires » lance-t-il.

Des échos qui lui sont parvenus, le motif du gel financier serait lié à des raisons sécuritaires aux fins de financement du terrorisme. A ses yeux , Ainea Ibrahima Camara estime que cette cabale est politique, afin de le laisser s’exprimer vu qu’il reste un candidat sérieux à la succession d’IBK en 2023. Il a 48 ans et les Maliens prônent un leader qui n’a pas été au cœur du mouvement démocratique des années 90.

M. Camara reste un produit de la diaspora et des instituions financières étrangères. Le retour du locataire de Koulouba est attendu sous peine de voir un allié, non des moindres, le quitter!

Idrissa KEITA pour GCOCorrespondant particulier de GCO au Mali

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