Edson Arantès do Nascimento dit Pelé est né le 23 octobre 1940, à Tês Coraçoes, Etat de Minas Gerais, au Brésil.

Dans son ouvrage ‘’ Pelé Ma vie ‘’ publié en 2006 aux éditions Flammarion, l’auteur narre les conditions de son enfance en ces termes : ‘’ …Je suis né pauvre dans une petite maison construite avec des briques récupérées çà et là. N’allez pas imaginer quelque chose de robuste : son délabrement sautait aux yeux. Si le nom de la rue a changé ‘elle porte aujourd’hui le mien), la maison, elle, est toujours aussi vétuste. La seule nouveauté, c’est une plaque commémorative sur la façade – qui aide probablement à la faire tenir debout… Je suis retourné dans cette maison des années après l’avoir quittée. En parcourant ces pièces, je pouvais presque imaginer la scène de ma naissance telle que me l’a racontée ma grand-mère Ambrosina, qui a aidé ma mère a supporter les douleurs et les angoisses de l’accouchement. Quand le minuscule bébé frétillant que j’étais avait finalement poussé son premier cri, mon oncle Jorge s’était exclamé : « En tout cas, il est bien noir ! » Peut-être était-ce sa façon de répondre à la première question de mon père : « Fille ou garçon ? » Apparemment satisfait, Dondinho (son père ndlr), avait touché mes petites jambes maigrichonnes en disant : « Il deviendra un grand footballeur. » La réaction de ma mère n’est pas attestée, mais je doute qu’elle ait été ravie par cette prédiction.’’

Pelé est non seulement un joueur hors pair mais surtout l’inventeur d’un autre football, fait de souplesse, de rapidité, de précision, d’intelligence, et de buts incroyables. Son palmarès est impressionnant : 1281 buts en 1363 matches (record mondial), vainqueur de trois coupes du monde (1958,1962, 1970), etc. Ses adversaires l’admirent et le respectent. Le Président du Brésil le nomme « trésor national » afin qu’il ne soit pas transféré dans une équipe européenne. Ce héros brésilien est élu « sportif du siècle » en 2000.

A l’occasion de son passage à Paris au mois de Mai 2004, invité à prendre part à la célébration du centenaire de la FIFA, répondant à la question suivante du magazine France Football : Qu’y a-t-il d’aussi magique dans le football brésilien ?

Tout de go Pelé répondit : la capacité, justement,  produire régulièrement des joueurs comme ceux-là, techniques, brillants inventifs, imprévisibles, capables de faire la différence à chaque instant. La preuve ? Tout le monde va recruter là-bas maintenant ! Ces quinze dernières années, il y a pourtant eu beaucoup de problèmes au Brésil, beaucoup de changement de sélectionneur également ; et, malgré tout, l’équipe a remporté deux Coupes du monde et joué une finale. C’est sa chance. Collectivement, le Brésil n’est pas toujours bon, il ne joue pas toujours très bien, mais il a toujours de bons attaquants et une ou deux individualités sous la main qui peuvent changer le cours d’un match et, donc, le faire gagner.

Une réponse, qui en dit long sur la culture du football de Pelé, qui malgré tout n’a jamais occupé l’autre côté de la barrière, c’est-à-dire la fonction de sélectionneur. Il a seulement accepté après plusieurs refus, le poste de ministre extraordinaire des sports en 1994.

De la pimpante équipe Carioca qui remporta le Mondial de 1958 et celui de 1962, Pelé et Mario Zagallo (89 ans) sont les deux survivants de cette brillante génération de footballeurs.

 

Thierno Saïdou DIAKITE pour GCO

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