Le ministre congolais des affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso représente son pays, le Congo et l’Afrique centrale à cette session, dont l’ordre du jour porte entre autres sur le financement du développement économique, les questions commerciales, financières et fiscales. Les négociations en vue d’un nouveau partenariat avec l’Union européenne et l’initiative de lutte contre la violence sexiste figurent également au menu de cette rencontre dirigée par Tjekero Tweya, ministre de l’industrialisation, du commerce et du développement des PME de la Namibie. Dans son allocution, Tjekero Tweya a indiqué que les négociations, en vue d’un nouveau partenariat avec l’Union européenne sont très avancées.
Jean-Claude Gakosso, chef de la diplomatie congolaise, s’est réjoui du consensus trouvé autour du retrait de l’article 8, dans le cadre des accords ACP-Union Européenne. Cet accord, a-t-il dit, « est assorti d’aspects politiques que l’on retrouve, notamment dans l’article 8. Et nous avons estimé que cet article était, complétement désuet ». Il [cet article] place les pays ACP sous le diktat de l’Union Européenne », a renchéri Jean-Claude Gakosso avant d’ajouter que cela est « insupportable et inacceptable de nos jours, parce que l’Union Africaine, je pense, a atteint son âge de maturité et … s’est imposée sur la scène mondiale ».
Les pays africains doivent être considérés avec beaucoup de respect », a poursuivi le représentant de l’Afrique centrale, estimant que « ceux qui se posent toujours en donneurs de leçons devraient, de temps en temps, songer à balayer devant leur porte ». Le ministre congolais des affaires étrangères pointe du doigt « la montée des extrémismes en Europe », comme pendant les années 30 et qui à la manière de la montée du populisme, pose problème en Europe.
Selon Jean-Claude Gakosso, les pays africains n’acceptent plus les « concepts qui sont d’un autre âge ». D’où, ont-ils « décidé d’extirper de tout accord avec l’Union Européenne des dispositions qui plaçaient les pays africains sous une quelconque tutelle ». C’est un combat qui a « presqu’abouti » et qui devra être « entériné dans le prochain accord que nous devrons conclure avec l’Union Européenne », a conclu le ministre congolais des affaires étrangères, pour qui, les négociations d’un nouvel accord post Cotonou ACP-UE sont très importantes.
Signalons qu’au terme de cette 109e session, les ministres ACP rencontreront leurs homologues européens au cours de la 44e session du Conseil des ministres ACP-UE, qui se tiendra les 23 et 24 mai 2019 à Bruxelles.
MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCO
Correspondant particulier de GCO au Congo
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