L’agropole de Meknès est la première structure créée dans le cadre du Plan Maroc Vert, parmi les sept agropoles des grands bassins de production
« Ici, il y a tout ce dont a besoin une start-up en termes de prestations et de services. Que les jeunes entrepreneurs viennent avec des idées, ils en sortiront avec des clients ! », assure le directeur de l’Agriculture de la région de Fès-Meknès, Hidane Kamal, en désignant les imposants bâtiments qui abritent le Qualipôle et le Centre d’innovation agroalimentaire de Meknès.
Hidane Kamal explique, avec force détails, les atouts de l’agropole située en périphérie de l’ancienne ville impériale : « un accompagnement en recherche et développement par une équipe de chercheurs, des ateliers pour faire des essais techniques, un hall technologique pour tester les produits innovants et un accès à un large panel d’agro-industriels et de producteurs de la région, organisés au sein de clubs sectoriels comme ceux des oléiculteurs ou des arboriculteurs fruitiers. »

L’agropole de Meknès offre un cadre approprié pour l’intégration de l’ensemble de la chaîne de valeur agro-industrielle, ajoute M. Kamal. L’Agroparc, à lui seul, s’étend sur un espace intégré de 400 hectares, composé d’une zone d’activités à vocation agro-industrielle, d’une zone logistique et de service, d’une plateforme commerciale et de distribution et d’un centre d’accueil. Le Qualipôle « Alimentation » quant à lui, concentre les compétences et mutualise les moyens et services pour renforcer la capacité d’innovation des acteurs et les accompagner dans l’amélioration de leur compétitivité.

« Nous avons le meilleur rapport qualité-prix à l’échelle nationale. Le prix du terrain est subventionné et des incitations sont proposées pour l’installation d’unités agro-industrielles », précise Hidane Kamal.

Le Qualipôle abrite plusieurs grands laboratoires : l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires pour les analyses phytosanitaires, vétérinaires et alimentaires,  l’Établissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (Morroco Foodex) pour les analyses et contrôles des produits agricoles de la région destinés à l’exportation, l’Institut national de la recherche agronomique pour les analyses physiques, chimiques et microbiologiques, la recherche et la formation et le Centre d’innovation agroalimentaire.

L’agropole de Meknès est la première structure créée dans le cadre du Plan Maroc Vert, parmi les sept agropoles des grands bassins de production. Depuis toujours, le Maroc a fait de l’agriculture, un des piliers de son développement économique. Hautement stratégique pour la souveraineté alimentaire du pays, le Plan Maroc Vert, soutenu par la Banque africaine de développement, a vu ses acquis consolidés à partir de 2020 par le programme de développement « Génération Green 2020-2030 ».

Dans la région de Fès-Meknès (Centre-Nord du Maroc), les changements climatiques se matérialisent par des épisodes de grêle intenses et répétés, qui peuvent anéantir les cultures et la portée des investissements locaux.

« Imaginez des grêlons, gros comme une balle de tennis, qui tombent du ciel à plus de cent kilomètres par heure. Ils causent des dégâts très importants dans les vergers tant au niveau des arbres que des équipements et matériels d’exploitation », explique Moustapha Mhrani, chef du développement des filières agricoles dans la région de Fès-Meknès. « C’est pourquoi nous avons mis en place des systèmes d’alerte pour protéger les agriculteurs de la grêle et leur permettre de faire tourner leurs générateurs anti-grêlons aux moments opportuns. Cela permet de sauver des récoltes et des revenus. C’est l’agriculture de demain », ajoute-t-il.

Hidane Kamal a également confiance en l’avenir de l’agriculture marocaine : « le Plan Maroc Vert a donné naissance aux agropoles. Aujourd’hui, avec le programme « Génération Green 2020-2030 », les jeunes entrepreneurs marocains sont au centre des préoccupations. Et l’agriculture de précision ainsi que l’innovation sont les piliers les plus importants de cette nouvelle stratégie de développement agricole », conclut M. Kamal.

APO Group pour GCO