Lors de la réunion plénière du Forum, qui s’est tenu du 15 au 18 juin 2022, Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, est revenu sur les conséquences de l’opération militaire spéciale en Ukraine pour la Russie et pour le reste du monde, démontrant sa lucidité et son anticipation des rétorsions en tous genres qui frappent la Russie et assumant l’ouverture d’une ère nouvelle.
Résumé rapide en substance du discours de Vladimir Poutine, suivi de larges extraits :
Résumé :
La rupture avec l’Occident est irréversible et définitive. Aucune pression de l’Occident n’y changera quoi que ce soit.
La Russie a retrouvé sa souveraineté et ne la rendra à personne. Le renforcement de la souveraineté politique et économique est une priorité absolue.
L’Union européenne a complètement perdu sa souveraineté politique et les actions des élites européennes actuelles ont conduit à une aggravation de la crise économique dans l’UE, à d’énormes pertes financières, à la perte du marché russe et à des tensions internes accrues. Auparavant, l’UE n’avait pas beaucoup de consistance militaro-politique, elle n’était qu’un ensemble d’États et de structures qui dépendaient des États-Unis. La présence d’Etats frontaliers à l’esprit plus autonome n’a pas remis en question la soumission générale de l’Europe aux États-Unis. La crise actuelle a parfaitement montré que l’UE n’est absolument pas prête à jouer le rôle d’un acteur souverain, indépendant. Elle n’est qu’un ensemble de vassaux américains dépourvus de toute souveraineté militaro-politique.
La décision de lancer le conflit était forcée et nécessaire. Malgré tout le soutien de l’Occident à l’Ukraine, l’opération en Ukraine se poursuivra jusqu’à ce que tous les objectifs soient atteints.
Dans le monde moderne, la souveraineté ne peut être partielle. Soit vous êtes souverain dans vos décisions, soit vous ne l’êtes pas.
L’accent sera mis sur le développement économique intérieur et la réorientation du commerce vers des pays indépendants des États-Unis. De manière générale, la Russie cherche à développer ses relations avec les pays menant une politique indépendante. L’objectif stratégique est la préservation de la souveraineté politique et économique. Les élites russes doivent travailler pour leur patrie. Les grandes entreprises doivent faire des choix.
Le futur ordre mondial qui se dessine actuellement, sera composé par des États souverains forts. Ceux qui ne suivront pas cette voie resteront des contrées privées de leurs droits, des Etats fantoches, soumis aux Etats souverains.
Le navire suit son cap et il n’y aura pas de retour en arrière.
Extraits :
Salutations aux participants et aux invités de ce XXVe Forum économique international de Saint-Pétersbourg.
Il se déroule dans une période difficile pour toute la communauté mondiale, alors que l’économie, les marchés et les principes du système économique mondial eux-mêmes sont ébranlés. De nombreux liens commerciaux, de production et de logistique précédemment touchés par la pandémie traversent désormais de nouvelles turbulences. De plus, des concepts clés tels que la réputation commerciale, l’inviolabilité de la propriété et la confiance dans les monnaies mondiales sont complètement sapées – malheureusement, nos partenaires en Occident l’ont fait intentionnellement, par souci d’ambitions, au nom de la préservation d’illusions géopolitiques obsolètes.
Il y a un an et demi, parlant au Forum Davos, j’avais souligné à nouveau que l’ère d’un ordre mondial unipolaire est terminée malgré toutes les tentatives de le préserver, de le conserver par tous les moyens. Les changements sont un cours naturel de l’histoire.
Les États-Unis, proclamant leur victoire dans la guerre froide, se sont élus les messagers de Dieu sur Terre, prenant tous les droits et sans contrainte. Pourtant il n’y a que des intérêts, et ils ont déclaré leurs intérêts sacrés. Ils ne semblent pas remarquer qu’au cours des dernières décennies, de nouveaux centres de pouvoir ont émergés sur la planète et pourtant ils ont continué à se clamer bruyamment comme les plus forts. Mais chacun doit pouvoir développer ses propres systèmes politiques et institutions publiques, mettre en œuvre ses propres modèles de croissance économique et, bien sûr, avoir le droit de les protéger, pour assurer sa souveraineté nationale.
Nous parlons de processus objectifs, de changements tectoniques vraiment révolutionnaires dans la géopolitique, l’économie mondiale, dans la sphère technologique, dans l’ensemble du système des relations internationales, où le rôle des états et des régions dynamiques et prometteurs, dont les intérêts sont impossibles à ignorer, augmentent considérablement. Je le répète : ces changements sont fondamentaux et inexorables.
Cependant, il semble que les élites dirigeantes de certains États occidentaux ne soient que dans l’illusions. Ils ne veulent pas voir des choses évidentes, et s’accrochent obstinément aux ombres du passé. Par exemple, on pense que la domination de l’Occident dans la politique mondiale et l’économie est immuable, éternelle. Mais rien n’est éternel. De plus, nos collègues ne nient pas seulement la réalité, ils essaient de contrer le cours de l’histoire.
Par conséquent, ils sont animés du désir infatigable de punir, d’écraser économiquement celui qui émerge, celui qui ne veut pas leur obéir aveuglément. De plus, ils projettent brutalement et sans vergogne leur éthique, leurs points de vue sur la culture et les idées sur l’histoire et remettent parfois en question la souveraineté et l’intégrité des États et affirment alors que ces derniers constituent une menace pour leur existence. Il suffit de rappeler le sort de la Yougoslavie et de la Syrie, de la Libye et de l’Irak.
Si un rebelle ne veut pas se soumettre, alors ils essaient de l’isoler ou, comme ils disent, de « l’annuler ». Tout est utilisé, même le sport, le mouvement olympique, l’interdiction de la culture, des chefs-d’œuvre, de l’art – pour la seule raison que leurs auteurs sont du « camp du mal ».
Les prévisions sombres concernant les perspectives de l’économie russe faites au début du printemps ne se sont pas réalisées. Dans le même temps, il est clair maintenant qu’une campagne de propagande a été lancée, promettant l’effondrement de notre économie dans son ensemble – mais tout cela était et reste un instrument de lutte par l’information, Un tentative d’influence psychologique sur la société russe, sur les milieux commerciaux nationaux.
Trois mois seulement après le paquet massif de sanctions, nous avons empêché la surtension de l’inflation. Après un pic de 17,8%, comme vous le savez, l’inflation est désormais de 16,7% et continue de diminuer. La dynamique économique est stabilisée, les finances publiques sont stables.
Aujourd’hui, notre tâche consiste à créer des conditions pour augmenter la production, pour augmenter l’offre sur le marché intérieur et dans une proposition équilibrée de restauration de la demande finale et des prêts bancaires à l’économie.
Et il ne s’agit pas seulement de conséquences évidentes actuelles. Nous savons que parmi les dirigeants des pays européens, dans des conversations informelles, comme on dit, des perspectives très inquiétantes sont imaginées de sorte que les sanctions peuvent être appliquées non seulement contre la Russie, mais aussi contre tout État qui refuse de se soumettre, tôt ou tard. Tout le monde peut être visé, y compris les membres de l’Union européenne eux-mêmes et les entreprises européennes.
Malgré les échecs des sanctions, les politiciens européens continuent d’infliger des coups graves à leur économie – de leurs propres mains. Nous voyons comment les problèmes sociaux et économiques s’aggravent en Europe, et aux États-Unis comme le coût des produits, de la nourriture, de l’électricité et des carburants automobile qui augmentent, comment la qualité de vie des Européens est abaissée et la compétitivité de leurs entreprises en chute libre.
L’Union européenne a finalement perdu sa souveraineté politique, et ses élites bureaucratiques dansent sur le rythme mélodique d’une chanson écrite par d’autres, acceptant tout ce qui est affirmé venant de plus haut, causant des dommages à leur population, à leur propre économie, à leurs propres entreprises.
Mais pourtant la forte augmentation de l’inflation des produits de base et des matières premières est une réalité depuis bien avant les événements de cette année. Les pays concernés par cette situation ont mené une politique macroéconomique irresponsable à long terme. La question est : qu’est-ce que notre opération militaire dans le Donbass a à voir avec cela ? Cela n’a rien à voir avec cela !
Sans capacité inventives ou refusant d’utiliser d’autres solutions, les autorités des principales économies occidentales ont simplement fait tourner la planche à billet. D’une manière aussi simple, ils ont commencé à couvrir leurs déficits budgétaires sans précédent. La masse monétaire de l’Union européenne, à son tour, a également fortement augmenté au cours de cette période. Son volume a augmenté d’environ 20%, soit 2,5 billions d’euros.
La Russie et nos actions pour libérer le Donbass n’ont rien à voir avec cela. L’augmentation actuelle des prix, de l’inflation, des problèmes de nourriture et de carburant, de l’essence et de l’énergie dans son ensemble est le résultat d’erreurs systémiques dans la politique économique de l’administration américaine actuelle et de la bureaucratie européenne. Ce sont les seuls responsables dans ce domaine.
Pour eux, le début de notre opération dans le Donbass est une bouée de sauvetage qui leur permet de transférer la responsabilité de leurs propres erreurs de calcul sur d’autres et dans ce cas : à la Russie.
J’ajouterai autre chose : les États-Unis ont longtemps été de grands fournisseurs de denrées alimentaires sur le marché mondial, pouvant en être fiers à juste titre – et ils avaient de vrais atouts et savoir-faire dans leur agriculture, leurs réussites en ce domaine étaient un exemple pour beaucoup, Et pour nous, d’ailleurs aussi. Mais aujourd’hui, le rôle de l’Amérique a radicalement changé. D’exportateur net de denrées alimentaires, elle s’est transformée en un pur importateur. En gros, ils impriment de l’argent et captent les récoltes des autres, achetant de la nourriture dans le monde entier.
Des chiffres encore plus élevés d’augmentation des importations de marchandises sont observés dans l’Union européenne. Il est clair qu’une augmentation aussi forte de la demande, non fournie d’un approvisionnement en matières premières, a lancé une vague de déficits et d’inflation mondiale. La voici la raison de cette inflation mondiale. Au cours des deux dernières années, presque tout a augmenté dans le monde : matières premières, biens de consommation et en particulier les produits alimentaires.
Quant à l’Europe, l’échec de leurs politiques énergétiques a également entraîné une contribution négative supplémentaire à l’inflation des prix, ce qui a entraîné une forte augmentation du coût de l’énergie, observée depuis le troisième trimestre de l’année dernière, et je le répète à nouveau, et je le répèterai, bien avant le début de notre opération dans le Donbass. Nous n’avons rien à voir avec ça. Ils sont eux-mêmes responsables de l’envol des prix et il recherchent d’autres coupables.
Les erreurs de calcul de l’Occident ont non seulement affecté le coût du coût de nombreux biens et services, mais ont également entraîné une diminution de la production d’engrais, principalement de l’azote, produite à partir de gaz naturel. En général, depuis le milieu de l’année dernière jusqu’à février de cette année, les prix actuels des engrais mondiaux ont augmenté de plus de 70%. Je souligne encore une fois : ce problème n’est pas apparu aujourd’hui, ni au cours des trois ou quatre derniers mois, et il n’est certainement pas survenu par la faute de la Russie, comme certains démagogues le déclarent maintenant, essayant de déplacer la responsabilité de tout ce qui se passe dans le monde économique vers notre pays.
Désormais, la tâche la plus importante pour toute la communauté mondiale est d’augmenter l’offre de nourriture sur le marché mondial, notamment en garantissant les besoins des pays, en particulier ceux qui en ont le plus besoin.
La Russie assurant son approvisionnement et sa sécurité alimentaire nationale, son marché intérieur, est donc en mesure d’augmenter considérablement l’exportation des aliments et des engrais. Par exemple, le volume de nos fournitures de céréales au cours de la prochaine saison peut atteindre 50 millions de tonnes.
En priorité, nous dirigerons nos fournitures vers les pays où le besoin de nourriture est le plus élevé et où il y a des risques d’augmenter le nombre des affamés. Tout d’abord, nous parlons des pays africains et de la région du Moyen-Orient.
Comme je l’ai dit, le monde actuel va vers une nouvelle ère et des changements radicaux. Les institutions internationales sont ébranlées. Les garanties de sécurité sont dévaluées. L’Ouest refuse fondamentalement d’honorer ses engagements et de remplir ses obligations. Il devient tout simplement impossible de conclure de nouveaux accords avec lui.
Dans cette situation, dans le contexte de l’augmentation des risques et des menaces pour nous, la décision de la Russie de mener une opération militaire spéciale a été contrainte, difficile, mais absolument nécessaire. Cette décision est celle d’un pays souverain qui a d’ailleurs un droit inconditionnel à assurer sa sécurité selon la charte des Nations Unies. Une décision visant à protéger nos citoyens, les résidents des républiques populaires du Donbass, qui, pendant huit ans, ont été soumis à un assaut génocidaire du régime de Kiev et des bandes chauvinistes sous parrainage complet de l’Occident.
L’Occident a non seulement cherché à mettre en œuvre le scénario de l’anti-Russie, mais a également gonflé le développement militaire actif du territoire ukrainien, il a littéralement inondé l’Ukraine avec des armes et des conseillers militaires. Il continue de le faire encore aujourd’hui ouvertement. Le développement économique des populations y vivent, pour être honnête, personne ne s’en soucie, mais pour créer une tête de pont de l’OTAN à l’est, visant la Russie, à cultiver l’agressivité, la haine et la russophobie, là ils ne regrettent pas et ne comptent pas l’argent qu’ils déversent.
Aujourd’hui, nos soldats et officiers, les alliés du Donbass se battent pour protéger leur peuple. Ils défendent le droit de la Russie à un développement libre et sûr en tant que puissance, qui prend elle-même ses décisions, détermine son avenir, s’appuie sur son histoire, sa culture et ses traditions et rejette toutes sortes de tentatives de lui imposer de l’extérieur notamment la dégénérescence des valeurs morale.
La souveraineté au XXIe siècle ne peut pas être partielle ou fragmentée. Toutes ses composantes sont aussi importantes les unes que les autres, elles se combinent et s’enrichissent mutuellement. Par conséquent, il est important pour nous non seulement de défendre notre souveraineté politique, notre identité nationale, mais aussi de renforcer tout ce qui détermine l’indépendance économique du pays, de son potentiel financier, de son indépendance technologique.
La conception même des sanctions occidentales a été construite sur une fausse thèse selon laquelle la Russie n’est pas souverain du point de vue de l’économie. Ils ont été tellement emportés par la propagation de leurs propres mythes sur le retard de la Russie, sa faiblesse dans l’économie mondiale et le commerce, qu’ils ont cru à leurs propres inventions.
En planifiant leur blitzkrieg économique, ils ne se sont pas aperçus, ils ont simplement ignoré le réel, c’est-à-dire comment notre pays a évolué ces dernières années. Et de tels changements sont le résultat de nos travail pour créer une structure macroéconomique stable, assurer notre sécurité alimentaire, mettre en œuvre nos programmes de substitution d’importation, la création de notre propre système de paiement, etc.
Tout cela ouvre de nouvelles opportunités pour nous – nous en parlons souvent, mais c’est vrai. Tout cela est une incitation à construire une économie complète de production, de main d’œuvre formée, de potentiel scientifique et de souveraineté.
Je ne dirai rien de nouveau si je vous rappelle que tous ceux qui veulent continuer à travailler avec la Russie sont soumis à des pressions non déguisées des États-Unis et de l’Europe, qui utilisent même parfois des menaces directes. Cependant, un tel chantage a peu d’emprise en ce qui concerne les pays qui ont à leur tête de vrais leaders qui comprennent clairement où se trouvent les intérêts de l’étranger et où sont leurs propres intérêts nationaux, les intérêts de leurs peuples. La Russie augmentera la coopération économique avec ces États, favorisera les projets conjoints. Dans le même temps, bien sûr, nous interagirons avec les entreprises occidentales, qui, malgré les chantages et les menaces sans précédent, continueront de travailler avec succès sur le marché russe, il y en a aussi.
Mais si le commerce international est important, la Russie a l’intention d’augmenter aussi sa coopération scientifique, technologique, culturelle, humanitaire et sportive sur les principes de l’égalité des droits et du respect des partenaires. Dans le même temps, notre pays s’efforcera de manifester un leadership responsable dans tous ces domaines.
Le deuxième principe de notre développement à long terme est un soutien aux libertés entrepreneuriales. Chaque initiative privée, destinée au bénéfice de la Russie, devrait recevoir un soutien maximal et un espace de mise en œuvre.
Le troisième principe de notre développement à long terme est une politique macroéconomique responsable et équilibrée. À bien des égards, c’était une telle ligne qui nous a permis de résister à une pression de sanction sans précédent. Mais je le répète, pour nous, cette politique est importante non seulement pour la réponse aux circonstances actuelles, mais aussi à long terme. Nous ne répéterons pas la triste expérience des collègues occidentaux qui ont promu la spirale inflationniste et déséquilibré leurs finances.
Le quatrième principe de notre développement est la justice sociale. La croissance de l’initiative économique et commerciale, des capacités industrielles et du potentiel scientifique et technologique du pays devrait avoir un puissant mode de traduction sociale. Un tel développement devrait entraîner une réduction des inégalités, et non une aggravation, comme cela se produit dans certains autres pays. Les pensions augmentent chaque année à un rythme supérieur à celui de l’inflation. Cette année, ils ont été augmentés deux fois, notamment à partir du 1er juin de dix pour cent supplémentaires. Simultanément avec les pensions, le salaire minimum est augmenté de dix pour cent, ainsi que le minimum de subsistance auquel de nombreux autres avantages sociaux et allocations sont liés, ce qui affecte directement les revenus d’environ 15 millions de personnes.
Ces dernières années, nous avons construit un système holistique pour soutenir les familles dans le besoin avec des enfants. L’aide de l’État peut être obtenue par une femme à partir d’une grossesse précoce et jusqu’à ce qu’un enfant atteigne 17 ans. L’avenir de la Russie est une famille avec deux, trois, un grand nombre d’enfants. Par conséquent, nous devons parler non seulement du soutien financier direct – nous devons viser, configurer le système de santé, l’éducation, toutes les sphères qui déterminent la qualité de vie des personnes sur les besoins des familles avec enfants.
La vitesse et l’échelle des changements dans l’économie mondiale, la finance et les relations internationales augmentent. Le rejet de la mondialisation en faveur d’un modèle de croissance multipolaire devient de plus en plus évident. Bien sûr, la formation, la naissance d’un nouvel ordre mondial est un processus difficile. Nous rencontrerons toujours de nombreux défis, et avec des risques et des facteurs qu’il est encore difficile à prévoir et à prédire.
Mais il est évident que seuls les États forts et souverains auront droit à faire entendre leur voix dans cet ordre mondial qui émerge aujourd’hui, les autres seront condamnés à devenir ou à rester des vassaux et des colonies.
Il est nécessaire de s’efforcer d’aller de l’avant, de changer, de ressentir le souffle du temps et de montrer la volonté nationale et la détermination qui y correspondent. La Russie est partie prenante dans cette ère à venir comme un puissant pays souverain. Nous sommes sûrs ainsi de profiter de nouvelles opportunités colossales que le temps ouvre devant nous, et nous deviendrons encore plus forts.
Merci pour votre attention.
Vladimir Poutine