Le rapport invite les décideurs à passer à l’action pour empêcher que la fracture numérique n’aggrave les inégalités en matière de santé |
La pandémie de COVID-19 a conduit à une forte augmentation des services de santé et de soins virtuels en Afrique et dans le monde, de nombreux pays ayant adopté une approche hybride entre prestations virtuelles et présentielles ; Le rapport du groupe de travail sur la santé et les soins virtuels de la Commission sur le large bande au service du développement durable, coprésidé par l’Organisation mondiale de la santé et la Novartis Foundation (www.NovartisFoundation.org), fait état des enseignements tirés dans 23 pays ; Le rapport invite les décideurs à passer à l’action pour empêcher que la fracture numérique n’aggrave les inégalités en matière de santé. Les pays doivent en effet adopter des politiques claires qui garantissent à l’ensemble de la population un accès équitable et inclusif aux services virtuels
Un grand nombre de restrictions jugées inutiles en matière de santé et de soins virtuels ont été balayées par la pandémie, et la plupart des gens ont adopté ce nouveau monde de soins virtuels. C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport d’un groupe de travail de la Commission sur le large bande au service du développement durable. L’étude intitulée The Future of Health and Care – driving access and equity through inclusive policies (https://bit.ly/3mQt5ih) (L’avenir de la santé et des soins – faciliter un accès équitable grâce à des politiques inclusives) analyse les changements survenus ces deux dernières années en matière d’accès à la santé et aux soins dans 23 pays aussi divers que le Rwanda, Singapour et les États-Unis. Les solutions de santé virtuelle visent à maintenir les gens en bonne santé, tandis que les solutions de soins permettent de traiter ceux qui sont déjà malades. Le recours à ces deux types de solutions a fortement augmenté durant la pandémie. Des pays d’Afrique tels que le Ghana et le Rwanda avaient déjà mis en place des cadres nationaux en matière de santé en ligne, si bien qu’ils ont pu rapidement intensifier leur action au moment de l’épidémie de COVID-19. En revanche, la réglementation américaine sur les licences interétatiques et les restrictions de remboursement des téléconsultations ont freiné le développement de l’e-santé durant la première vague. « J’observe depuis deux ans des transformations en matière de santé et de prestation de soins que je n’aurais pas imaginées avant au moins une décennie », déclare le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS et coprésident du Groupe de travail sur la santé et les soins virtuels (https://bit.ly/39pP8Jw), responsable de l’élaboration du rapport. « Nous avons pu constater que les décideurs adhèrent désormais à des systèmes de santé hybrides combinant services virtuels et présentiels. Une telle avancée dans le domaine des soins de santé est incroyable, car elle était attendue depuis longtemps et s’est accélérée dans le contexte de la pandémie. Néanmoins, les pays devront mettre en place des politiques réfléchies afin de s’assurer que l’ensemble de leur population puisse bénéficier de ces avancées. » Le recours à la santé et aux soins virtuels est très populaire, et même avant la pandémie, un tiers de la population adulte du Rwanda était inscrit au service national de téléconsultation du pays. Selon des enquêtes menées aux États-Unis en 2021, plus des trois quarts des patients (https://mck.co/3xPuYRB) souhaiteraient que les services virtuels fassent partie intégrante de leurs soins, et plus de 80 % des prestataires (https://bit.ly/3MRl9rz) entendent continuer à utiliser la santé virtuelle au lendemain de la pandémie de COVID-19. Cependant, de nombreux pays ne se sont pas encore équipés de structures cohérentes permettant aux services de santé virtuels de fonctionner efficacement parallèlement aux soins prodigués en présentiel. Le rapport présente une analyse des politiques de santé et de soins virtuels en vigueur dans 23 pays. Ces informations servent de base à une feuille de route exhaustive proposant des mesures concrètes pour aider les pays à assurer que la santé et les soins virtuels favorisent l’accès à la santé et l’équité. Les responsables politiques doivent veiller à ce que leurs systèmes de santé intègrent pleinement les services virtuels, de manière à favoriser un accès inclusif et équitable pour tous. « Au moment où nous sortons de la pandémie, les responsables politiques du monde entier peuvent s’appuyer sur une dynamique incontestable afin de poursuivre la numérisation de la santé et de la prestation des soins », déclare la Dre Ann Aerts de la Novartis Foundation et coprésidente du groupe de travail. « Pour garantir un déploiement permettant un accès équitable à la santé et aux soins, il est fondamental de combiner la prestation de services de santé virtuels et ceux dispensés en présentiel. Dans la mesure où certains groupes de population ont moins facilement accès aux téléphones portables et à l’internet, ou manquent de connaissances numériques, les autorités doivent veiller à élaborer des politiques inclusives et équitables en vue d’intégrer davantage les services virtuels dans leurs systèmes de santé existants. Ainsi, les personnes nécessitant une aide pour accéder aux services de santé virtuels doivent bénéficier d’une attention ciblée. » Le rapport souligne que pour certains groupes l’accès à l’internet peut être un problème, même si la situation évolue rapidement. La sécurité des données et la confidentialité des patients constituent également des domaines qui requièrent l’attention des décideurs politiques. « Pour que les gens puissent bénéficier de la santé et des soins virtuels, l’égalité d’accès à la connectivité numérique est essentielle. Partout dans le monde, les femmes y ont moins accès que les hommes », explique Mme Doreen Bogdan-Martin, directrice exécutive de la Commission sur le large bande et directrice du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT. « Les dernières données de l’UIT indiquent sans équivoque que la fracture numérique entre les sexes reste importante, et qu’elle est plus persistante dans les pays les moins avancés, où seulement 19 % des femmes utilisent l’internet. Nous devons continuer à travailler ensemble pour faire en sorte que l’accès à la santé numérique soit universel. »
APO Group pour GCO |
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