Ces jeunes sont mécontents de n’avoir pas été retenus sur la liste des recrues, en tant qu’agents enquêteurs pour la réalisation des opérations de collecte de données, lors du concours organisé récemment par le ministère de l’agriculture et de l’élevage. Un projet qui s’inscrit dans le cadre du projet de développement agricole intégré de Guinée (PDAIG) pour la réalisation du recensement national de l’agriculture et de l’élevage (RNEA). En violation des critères de recrutement qui spécifient que seulement les résidents peuvent y souscrire, des non-résidents ont été recrutés à leur place rapportent nos confrères de Guineematin.

Ils sont allés jusqu’aux domiciles du maire Ibrahima Sira Diakité et du préfet Mohamed Lamine Doumbouya ce samedi, 19 juin 2021 pour les menacer de boucler leurs bureaux de fonction. Ils ont promis d’empêcher en début de semaine prochaine, le fonctionnement de l’administration.

« Nous sommes venus chez le préfet, chez le maire et chez le doyen du village pour leur dire qu’on va fermer lundi les locaux de l’administration générale jusqu’à la satisfaction de nos réclamations qui sont rien d’autre que le recrutement pur et simple de nos jeunes comme prévue dans les conditions de recrutement. Parce que pour nous, c’est de la foutaise maintenant. Il faut voir, on a dit de recruter les jeunes à la base ; mais, à notre fort étonnement, on voit les fils des directeurs de l’élevage, de l’agriculture qui sont venus pour l’enquête de recensement. Donc si nos revendications ne sont pas prises en compte, rien ne nous empêchera lundi de fermer les portes de l’administration «  dénoncent, menacent et préviennent les jeunes grognards.

Leur colère s’explique tout de même par le fait que les bénéficiaires de ce recrutement qui sont les résidents ont été écartés en lieu et place de jeunes résidant ailleurs. Sur les 128 jeunes candidats qui ont postulé dans la préfecture de Mandiana, seuls ont été 44 retenus, et seulement 2 personnes sont des résidents de Mandiana. Ce qui a provoqué cette explosion de colère et les menaces contre le maire et le préfet. La situation risque donc fort de dégénérer si les autorités compétentes ne prennent pas des dispositions pour rétablir ces jeunes dans leurs droits.

Mohamed Diallo pour GCO

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