Le 11 avril 2021, la réception de 194.400 doses de vaccins grâce à l’initiative COVAX a constitué une étape historique vers l’objectif d’assurer une vaccination des populations les plus vulnérables à travers le monde.
Malgré les réticences dues aux rumeurs, la campagne de vaccination de la première dose d’Astrazeneca a démarré avec une affluence plus ou moins appréciable. Dans la commune de Kaloum, le point de vaccination du palais du peuple reçoit en moyenne 30 personnes par jour depuis l’ouverture le 19 avril 2021 « D’abord l’on nous a expliqué qu’Astrazeneca n’est administré qu’à partir de la cinquantaine. Quand nous recevons les personnes, on leur explique par le support d’un assistant social les bienfaits du vaccin, du coup s’ils sont consentants, on leur donne des fiches et puis on procède à la vaccination. Il faut retenir que la tendance commence à changer par rapport aux rumeurs autour de ce vaccin », nous apprend Oumou Touré, chargée de la logistique à l’ANSS et au point de vaccination du palais du peuple à Conakry.
Sur le site de vaccination du palais du peuple, il y a trois points de vaccination selon les tranches d’âge. Chaque catégorie d’âge a son vaccin. Les populations sont orientées par des assistants sociaux qui les accompagnent tout au long du processus. Mohamed Sampil, 73 ans vit avec un handicap depuis des années, ce matin, il est pris en charge par un assistant social avant de se décider « je regarde quotidiennement à la télé les informations sur le vaccin AstraZeneca. Aujourd’hui, je suis venu m’informer par rapport aux rumeurs autour de ce vaccin, si elles sont réelles ou pas. Je suis très âgé et malade, j’ai donc besoin d’immuniser mon corps pour ne pas attraper la COVID-19. Après les échanges que j’ai eus avec le personnel ici, je suis totalement convaincu et je vais prendre ce vaccin », dira-t-il.
Pour Mohamed Lamine Camara, 63 ans résidant dans la commune de Matoto, la vaccination est une affaire de tous et la meilleure manière de stopper la pandémie, c’est l’immunisation collective de la population « Si les gens ne viennent pas se faire vacciner, cela ralentit la riposte engagée par les autorités sanitaires. Moi, je suis convaincu à 100% qu’en se faisant vacciner, tu as plus de chance de rester à l’abri de la COVID-19 », nous confiera-t-il.
Pour le moment, aucune notification d’effets indésirables ou de complications liées à la prise de la première dose du vaccin d’Astrazeneca par la population n’a été enregistrée (reportage réalisé le 23 avril 2021) « Sur les fiches de consentement, nous avons laissé des numéros de téléphone pour nous joindre en cas de complication, heureusement, pour le moment, nous n’avons reçu aucun appel ou de plainte par rapport au vaccin Astrazeneca. C’est une très bonne nouvelle », conclura Halimatou Diallo, Gestionnaire des fiches au point de vaccination du palais du peuple.
UNICEF Guinee/AS. Diallo pour GCO