Le procès entre les 158 agents de gardiennage et la société ESMUG, initialement prévu ce jeudi 05 octobre a été reporté ultérieurement. Les raisons de ce report évoquées sont entre autres : la récusation du juge audencier du tribunal de Fria par l’accusé et la suspicion contre tout le tribunal dans le dossier.
Au sortir d’un entretien au cours duquel, il a été informé du report, l’avocat Me Ibrahima sory Kantara s’est exprimé à notre micro pour expliciter la situation :
« Lorsque que nous nous sommes présentés ce matin au tribunal, on nous a fait part qu’il y a une récusation contre le juge audiencier. Il y avait deux courriers. Le premier parlait de suspicion légitime contre tout le tribunal. Dans celui-ci, la partie défenderesse a sollicité du premier président de renvoyer le dossier dans une autre juridiction. Chose qui doit être préjudiciable aux travailleurs. Parce que, ce sont des travailleurs qui ont été licenciés. Les motifs qu’il a invoqués dans sa requête ne sont pas fondés. Ils disent que le juge a déjà commencé à poser des actes qui vont à l’encontre de son impartialité. Moi, j’estime que la première évocation du dossier, c’était le 8 octobre. Le juge leur a concédé un renvoi d’un mois. Ce qui était trop pour les travailleurs, parce que le salaire a un caractère alimentaire. Quand tu licencies un travailleur, tu dois le régler. Après un mois, ils viennent encore engager une procédure dilatoire», s’est indigné l’avocat Me Kantara.
Confiant de la teneur de son dossier, Me Kantara pense que, peu importe, le tribunal le droit sera dit. Ainsi il estime que le président de la cour d’appel est un magistrat aguerri, qui ne dira que le droit : «Moi j’estime que le juge d’appel, premier président de la cour d’appel, c’est un magistrat pétri de talent et rompu à la tâche. Il ne va jamais prêter le flanc à une procédure aussi boiteuse que la présente », a-t-il estimé.
Même si le fait de renvoyer le dossier dans une autre juridiction n’aura aucun effet selon lui sur la teneur du dossier, Me Kantara représentant Me Bea dans le dossier, sollicite le rejet de la demande qu’il qualifie de fantaisiste de la partie adverse : « Nous lui demandons humblement de rejeter cette demande fantaisiste et de demander au juge qui a été saisi en premier ressort de continuer la procédure afin que les démunis soient rétablis dans leurs droits. C’est une société qui n’est pas au-dessus des lois », a-t-il sollicité du président de la cour d’appel.
Il faut noter que ce procès a été reporté à deux reprises. Ce double report inquiète les plaignants et soulève des suspicions sur la volonté d’étouffer le dossier au détriment des 158 licenciés.
Bokhidi Kèndê pour GCO
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