Les présidents Denis Sassou-N’Guesso, de la République du Congo et Alpha Condé, de Guinée Conakry, ont procédé, ce mardi 23 juin 2020, par vidéoconférence, au lancement officiel de la plate-forme africaine de communication et d’information(ACIP) pour la santé et l’action économique. Peu avant et par télétravail, une session des ministres en charge des télécommunications, à laquelle prenait part le ministre congolais de tutelle Léon Juste Ibombo, a planché sur les solutions novatrices pour faire face à la pandémie à coronavirus.
« En souhaitant le plus grand succès à ce mécanisme, je déclare mise officiellement en service la Plateforme africaine de communication et d’information pour la santé et l’action Economique. » C’est en ces termes que le président Denis Sassou-N’Guesso » a conclu son allocution de circonstance à l’occasion du lancement de cette plateforme africaine.
L’importance de la plateforme

Au cours de leur segment de haut niveau, les ministres africains en charge des télécommunications, pour leur part, ont échangé sur la plus-value que les systèmes nationaux peuvent tirer de cette plate-forme consacrée à apporter les réponses idoines à la lutte contre la pandémie à coronavirus.

Intervenant à cette tribune, Léon Juste Ibombo, ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique a présenté les missions assignées à cette plate-forme par la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique. Il s’agit de « lancer la plateforme africaine de communication et d’information pour la santé et l’action économique de notre continent pour unifier les africains dans la riposte contre la covid 19 », a précisé Léon Juste Ibombo, tout en ajoutant un autre objectif de cette plateforme, qu’est celui d’« utiliser le numérique parmi les facilitateurs pour en faire un moteur de croissance. »

Léon Juste Ibombo, par ailleurs, est revenu sur d’autres atouts de cette plateforme, que sont ceux de « faire de l’innovation et de la technologie un facteur d’intégration dans l’économie mondiale » et de « soutenir les équipes de riposte nationales contre la pandémie à coronavirus », ainsi que d’ « implémenter l’intelligence artificielle  pour réaliser des analyses sur les combinaisons des données numériques en ligne dans plusieurs domaines sanitaire, économique, social. »

Les avancées du Congo dans le développement du numérique  

Partant de toutes ces considérations qui fondent l’action de cette plateforme africaine, le ministre congolais des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, n’a pas manqué de soutenir les efforts du Congo dans ce sens, en énumérant l’arsenal juridique de son pays en matière des transactions électroniques, de protection des données à caractère personnel, de création de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information, de lutte contre la cybercriminalité et bien d’autres qui engagent le Congo dans la voie du développement de l’économie numérique.

Le président Denis Sassou-N’Guesso est revenu sur le fait que le Congo s’est suffisamment armé en se dotant d’un arsenal juridique : « C’est l’occasion de rappeler que le Congo a adopté un important arsenal juridique en vue de garantir le fonctionnement adéquat des systèmes d’informations, de protéger les libertés individuelles dans l’espace numérique et de réprimer les infractions y relatives. » A déclaré Denis Sassou-N’Guesso, avant d’ajouter « A ce sujet, le Parlement de mon pays, actuellement en session, examine le projet de loi sur la Convention de l’Union africaine sur la cyber-sécurité et la protection des données à caractère personnel. » Tout en notant que « Notre riposte à cette crise sanitaire repose également sur l’appui dont le Congo bénéficie de la part de ses partenaires. »

Somme toute, le Congo se présente comme le parrain choisi par la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique pour le lancement de cette plateforme africaine. « Mon pays, le Congo, se réjouit d’avoir été choisi par la Commission économique pour l’Afrique pour parrainer le lancement officiel de la Plateforme africaine de communication et d’information pour la santé et l’action économique. » S’est exprimé pour la circonstance le président congolais.

La plateforme africaine en question

La plateforme mise en place est instrument moderne d’aide à la décision en cette période de crise sanitaire. Le chef de l’Etat a renchéri en ces termes : « Je salue la présente initiative en faveur de cette plate-forme et J’adresse mes chaleureux remerciements aux éminentes personnalités et aux experts qui prennent part au lancement de cet instrument d’aide à la décision, dans le cadre de la lutte contre les conséquences sanitaires et économiques du CORONAVIRUS. »

En mettant en place cette plateforme africaine, en partenariat avec les principaux opérateurs de réseaux mobiles du continent, les pays africains pourront bénéficier, grâce à l’intelligence artificielle des avancées technologiques de pointe, pour améliorer, d’une part la capacité de collecte et d’analyse des données sur la pandémie et de l’autre, l’interaction entre les gouvernements et les centres de recherches avec les citoyens.

La mise en place de cette plateforme fait suite à la conférence virtuelle des ministres africains des finances, tenue le 1er avril de cette année, qui avait recommandé à la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique d’aider les Etats membres de l’Union africaine à faire face à la pandémie.

Saisissant la mesure de cette recommandation, la secrétaire exécutive  de la commission économique des Nations unies pour l’Afrique a résolu de mettre à contribution les services de télécommunications  pour faciliter l’accès à des informations essentielles, la communication et les réponses ciblées par la création de la plateforme africaine de communication et d’information pour la santé et l’action économique.

Et le président Denis Sassou-N’Guesso a souligné avec force l’importance du numérique dans la lutte contre le coronavirus. « En retenant le secteur des télécommunications et de l’économie numérique comme axe majeur de son action, la CEA met, à la disposition de nos Etats, des outils pertinents pour briser la chaine de contamination à la pandémie de COVID – 19. » A dit le chef de l’Etat congolais.

S’appuyant sur cette orientation chaque pays doit développer une plateforme qui devrait soutenir le groupe de travail national sur la COVID 19, afin d’améliorer sa capacité d’analyser la situation et d’y apporter les réponses appropriées, ainsi d’orienter les ressources de manière à atténuer, puis à éliminer les répercussions sanitaires et économiques de la pandémie à coronavirus.

En rappel, la République du Congo, en partenariat avec le système des Nations Unies a déjà expérimenté une plateforme électronique de sensibiliser de masses à la pandémie à coronavirus.

 

MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCO

Correspondant particulier de GCO pour Congo B.

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