OPPOSITION MALIENNE : Mahmoud Dicko, le nouveau guide des politiques !

L’ancien président du Haut Conseil Islamique du Mali reste très influent. Sa capacité de mobilisation a permis de « capitaliser » les frustrés du moment autours de lui. Force est de reconnaître que Mahmoud Dicko est désormais le boss de l’opposition politique, vu les formations politiques qui l’ont rejoint.

Plusieurs partis se sont unis autour de l’imam redouté : CNID, MPR , FAD , Mali Kanu et bien d’autres. Des entités politiques dont certaines lors du premier mandat du Président IBK, étaient acquis au pouvoir. Faute de représentativité et de présence dans l’arène socio-médiatique, ces partis flirtent désormais sous la coupe du parrain de la CMAS. Ce qui permet aux leaders concernés d’avoir une visibilité, afin de se refaire une santé politique. Nul n’est dupe, quand on sait que certains d’entre eux n’hésiteront pas à candidater en 2023, pour remplacer celui dont ils demandent la tête : IBK.

Mahmoud Dicko, le faiseur de roi

Si beaucoup dénoncent à longueur de temps l’implication du religieux dans la sphère politique, on peut bien dire que cette question est plus que d’actualité. La politique est bien sous la tutelle de Mahmoud Dicko, avec cette allégeance de l’opposition dans sa composante du FSD et les frustrés de la majorité présidentielle, qui ne se voient plus atterrir au prochain gouvernement.

En l’absence de Soumaila Cissé, le seul leader de l’opposition est donc Mahmoud Dicko, auprès de qui, toute la république a dépêché des émissaires, afin d’annuler la marche si redoutée. En plus de tenir tête à l’exécutif, faisant de lui un contre-pouvoir aux créneaux institutionnels, les partis qui avaient pour leader le finaliste des deux dernières présidentielles, ont donc trouvé un chef de file.

Désormais, il faut compter sur lui

Une posture qui met de plus en avant le fait que la CMAS soit une structure plus politique que religieuse. Mahmoud Dicko devient ainsi un candidat naturel à KOULOUBA 2023, même si pour l’heure, le rôle de faiseur de roi semble lui convenir. Le pouvoir sait désormais qui est son vis-à-vis et ne doit pas se tromper dans la gestion du pays, pour les trois années restantes du mandat présidentiel : il s’agit bien de Mahmoud Dicko !