Le premier ministre au nom du président de la République et du gouvernement dont il est le chef, a communiqué le plan économique de riposte guinéen estimé à plus 3000 milliards de nos francs contre le coronavirus. 
D’entrée de jeu, le premier ministre a montré la gravité de la situation en rappelant les statistiques de la maladie au niveau mondial et continental.
Sans passer par mille chemins, le locataire du Palais de la colombe a annoncé que l’économie du pays, à l’instar d’autres, sera impactée par cette crise sanitaire et, qu’il faudra s’attendre sans surprise à une récession après la crise sanitaire.
Le plan riposte est d’après le PM Kassory Fofana axé sur trois composantes à savoir :
–        une composante sanitaire, destinée à contenir et juguler l’épidémie ;
–        une composante sociale, qui a pour but d’atténuer les conséquences de la crise sanitaire pour les ménages, notamment ceux en situation de précarité ;
–        et une composante appui au secteur privé, pour mitiger les effets  de l’épidémie sur les entreprises, en particulier les secteurs les plus affectés.
Dans la première composante, un montant total de 1 125 milliards de nos francs sera consacré la riposte sanitaire pour renforcer la surveillance et la prise en charge des malades sur toute l’étendue du territoire national et, améliorer les infrastructures et le système sanitaire national.
La deuxième composante du plan est sans doute,  la plus attendue par les citoyens éprouvés par toutes les contraintes liées aux mesures prises suite à la pandémie. Pour un accompagnement social, le gouvernement guinéen active l’ANIES pour exécuter  le plan d’urgence de 439 milliards de francs guinéens et mener une campagne de sensibilisation et de distribution de kits de protection, et aussi la réalisation de travaux à haute intensité de main d’œuvre destinés à assainir le cadre de vie à Conakry, et la réalisation de transferts monétaires pour 240.000 ménages vulnérables visés soit 1,6 millions de Guinéens. C’est effectivement à ce niveau que subsiste une difficulté pour celui qui connaît le niveau de vie des guinéens.
Dans pareille situation qui est démunie et qui ne l’est pas ?
À cette mesure qui était déjà annoncée pendant la campagne du scrutin 22 mars qui est l’ANIES s’ajoutent toute une galerie de mesures sociales à l’image des autres pays africains.
Toutes les mesures prises pour accompagner les citoyens pendant cette crise si elles sont appliquées, faciliteront à la limite de l’admissible la vie au citoyens, malgré toute la batterie de contraintes qui suivra dans la lutte contre le Covid 19.  La prise en charge des factures d’électricité, d’eau, la réduction du prix des produits pharmaceutiques liés au traitement du coronavirus et autres sont plus que salutaires en cette période.
Enfin la troisième composante est celle consacrée à l’accompagnement des acteurs du secteur privé qui consistera à donner un appui significatif audit secteur, en particulier les secteurs les plus affectés que sont le tourisme, l’hôtellerie et l’artisanat. En évoquant cette composante, le premier ministre a présenté plusieurs mesures permettant d’alléger économiquement les difficultés auxquelles le secteur est déjà confrontées.
Le premier ministre avant de terminer, a rappelé les mesures à respecter par les citoyens dans le cadre de la riposte contre le coronavirus décrétées par le président puis, invité toutes les forces vives de la nation à regarder dans la même direction, pour vaincre le Covid19, avant de remercier les partenaires techniques et financiers et le corps médical pour leur détermination à venir à bout de la pandémie.
Aliou BAH pour GCO

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