Du 2 au 5 Février, a vécu le 1er festival de la gastronomie à Conakry. La promotrice de l’événement, Hawa Binttina Soumah est décidée à mener un lobbying poussé pour la cuisine locale.
Guinéenne expatriée depuis plus d’une décennie, Mme Binttinah a eu le temps d’observer les arguments culturels de certaines communautés lors des festivités qu’elle a suivi. Son ong a vu le jour et mené depuis le combat de l’identité culturelle.
D’où la naissance du festival LAGUINÈ KOURI pour lequel elle reste optimiste pour la suite, évoquant ses motivations à la tombée des rideaux.
Au moment de la clôture, la présidente de l’ONG Cultures et Fiertés Guinéennes, a remercié le public,les restaurateurs qui ont pris part à son activité. Motion spéciale fut dédiée aux partenaires qui ont cru en ce cadre venu au bon moment dont l’ANIES et la SOGUIBEC.
« L’idée du festival s’est imposée à nous, car nous sommes engagés sur le front de l’identité 224, notre cuisine est effacée par les mets locaux de certains voisins de la sous-région au détriment du patrimoine culturel . Il est de bonne guerre que nous soyons au devant de cette arène», confie la commissaire générale.
La fête de la gastronomie guinéenne a eu lieu au Bluezone de CONAKRY avec plus d’une dizaine de restaurateurs dont
: Les saveurs chez YAMA, CUFIG, DD CUISINE, RESTOMA, AFESE, Etuwa, Chez FOULÉMATOU, LES GLACES CHEZ AISSATOU.
C’est d’ailleurs cette dernière qui aura fait sensation avec de la glace à la crème de Baobab.
Aussi, Hawa Binttinah a tenu à rassurer l’audience sur l’absence remarquée du département du tourisme en ces termes : » nous avions déposé des courriers partout y compris chez ces acteurs qui sont complémentaires à la gastronomie dont le tourisme est partie prenante. Ils nous ont répondu très tardivement pour dire ne pas disposer du budget et avoir des soucis de trésorerie ».
Néanmoins, le site du quartier Kaloum abritant la fête de la gastronomie Guinéenne a recensé près de 300 visiteurs par jour avec un défilé incessant de médias pour en savoir plus.
Mme Binttinah se dit fière de cet engouement qui montre qu’elle n’a pas prêché dans le désert et s’est dite ouverte aux suggestions pour la seconde édition prévue avant Novembre.
Les stands ont proposé divers mets qui démarquent l’originalité et l’identité d’une nation: le Tomboh à l’aubergine ou aux haricots, la sauce au poisson fumé dite Konkoyi ainsi que le lafidi qui était proposé une fois qu’un visiteur avait accès aux lieux.
Vivement la seconde édition où l’adéquation entre cousine et tourisme fera encore des émules.
Idrissa KEITA pour GCO
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