D’abord, le cas de la compagnie turque. Ce qui s’est passé dans l’avion à hauteur de Kankan, est un phénomène imprévisible qui arrive rarement dans la navigation aérienne. Heureusement que le pilote a fait preuve de professionnalisme.La conséquence aurait pu être dramatique avec un pilote peu expérimenté.
Concernant les blessés, il est incompréhensible qu’ils n’aient pas reçu l’accompagnement médical qui sied. Au delà des blessures ouvertes ou d’autres contusions déclarées par les victimes, la logique voudrait que tous les passagers soient conduits dans un centre hospitalier, pour des examens, aux frais de la compagnie qui a une représentation à Conakry.
Pour son image, la SOGEAC pouvait le faire et tendre la facture à la représentation locale de la compagnie.
Il faut savoir que les passagers devraient être immédiatement soumis à des consultations médicales, en raison du choc psychologique. Malheureusement cela n’a pas été fait. En tous les cas, l’ensemble des frais devraient être pris en compte par la compagnie turque qui est civilement responsable, même si le fait résulte d’un phénomène atmosphérique.
Ces types de dommages aux tiers sont d’ailleurs couverts par le contrat D’ASSURANCE RESPONSABILITÉ CIVILE de toutes les compagnies aériennes.
Si ce n’est pas fait, c’est normal que les victimes réclament le remboursement des frais qu’ils ont engagés pour leurs soins, ou d’éventuelles douleurs ressenties plus tard, résultant de cet accident.
Le second cas concernant l’accident de la compagnie portugaise qui a ôté la vie à deux personnes sur la piste d’atterrissage, la RESPONSABILITÉ CIVILE DE LA SOGEAC EST NETTEMENT ENGAGÉE, aussi bien pour les deux morts que pour les dommages matériels et immatériels éventuellement subis par l’aéronef de la compagnie portugaise.
La famille des victimes et la compagnie ont le droit de réclamer réparation à la SOGEAC qui a la charge de la gestion de l’aéroport de Conakry.
Si celle-ci à une couverture d’assurance RESPONSABILITÉ CIVILE EXPLOITATION, elle peut faire la déclaration à son assureur qui assumera les conséquences dommageables aux ayant-droits des personnes décédées et à la compagnie portugaise.
Il ne s’agit pas de présenter 10 millions GNF aux parents des victimes pour croire que c’est fini. Ce montant ne peut représenter que les frais d’obsèques.Le montant de l’indemnisation pour les ayants-droits des deux victimes peut approcher les 100 millions, voire plus.
Soyons professionnels dans tout ce que nous faisons. L’accident d’une moto et d’un avion sur une piste d’atterrissage est une très mauvaise publicité pour notre seul aéroport.
Ibrahima Jair KEITA pour GCO