Condamné en première instance par le TPI de Dixinn, à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans, et au paiement d’une amende de 300 millions GNF à titre de réparation, pour le meurtre en 2013 du commissaire Pascal Bangoura, commissaire central de Sonfonia, lors d’un braquage à main armée, le procès en appel d’Abdoulaye Barry et Abdoulaye Djibril Diallo, tous deux conducteurs de taxis, placés sous mandat de dépôt depuis le 6 janvier 2014, s’est ouvert ce vendredi, 23 juillet 2021, à la cour d’appel de Conakry rapporte Guinée matin.
Reconnus coupables en janvier 2018, des chefs d’accusation « d’association de malfaiteurs, de vol à main armée, assassinat et complicité », les avocats des deux accusés qui plaident non coupables, Me Labila Michel Sonomou et Me Mohamed Abou Camara vont une nouvelle essayer de convaincre la cour d’appel le 30 juillet prochain, date à la quelle l’audience a été renvoyée, que leurs clients sont seulement coupables d’avoir acheté des téléphones volés par les vrais assassins du commissaire Pascal Bangoura, comme ils le témoignent tous les deux.
« C’est un téléphone que j’ai acheté à 22 heures à la cimenterie, c’est à cause de ce téléphone qu’on m’a arrêté. Mais je ne savais même pas que c’est un téléphone volé », regrette Abdoulaye Djibril Diallo. Le second accusé qui a été arrêté soutien la même thèse, et rejetant tout lien avec le premier « il m’a trouvé une fois à la cimenterie, me disant qu’il avait deux téléphones à revendre. Mais je n’ai pas acheté ces téléphones et je ne l’ai pas aidé à les revendre… », témoigne t-il.
Pour rappel, » c’est dans la nuit du 1er décembre 2013 que le commissaire divisionnaire Pascal Bangoura, à l’époque commissaire central de Sonfonia, a été attaqué par des hommes armés, à Sonfonia (un quartier de la haute banlieue de Conakry), alors qu’il était avec une fille dans sa voiture. Les assaillants ont tiré sur lui et se sont enfuis avec son véhicule RAV4, ses deux téléphones portables et de l’argent, laissant l’officier de police grièvement blessé et la fille sur les lieux. Peu de temps après, le commissaire Bangoura a succombé à ses blessures sur la route de l’hôpital », rapporte Guinée matin.
C’est grâce notamment à la géolocalisation des téléphones en possession des accusés que l’enquête a permis de les arrêter.
Pivi BILIVOGUI pour GCO
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