Vingt quatre heures après le début du baccalauréat unique, le syndicat national des enseignants (SNE) qui n’a pas été associé comme tous les autres syndicats de l’enseignement pré-universitaire, a dressé le premier bilan du déroulement de l’examen. La SNE fait un bilan mitigé au bout de 2 jours de déroulé.

Saluant tout de même au passage, le climat de sérénité qui a marqué l’entame du Baccalauréat et le dispositif anti-fraude avec notamment l’utilisation des détecteurs de métaux qui, selon ce syndicat ont été d’un apport précieux et permis de déjouer les stratagèmes des candidats à la fraudé et de mettre la main sur plusieurs téléphones.

Dans un manifeste aux allures de bilan à mi-parcours, le SNE a énuméré quelques dysfonctionnements constatés dans plusieurs centre d’examen, notamment : l’utilisation de documents ou matériels non autorisés lors des épreuves ( téléphones portables, montres connectées); le recrutement d’enseignants par endroits dans chaque matière en composition qui traitent des sujets et les balancent aux candidats, aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays par WhatsApp, Télégramme, un système très élaboré avec cryptage, pour éviter tout risque de traçage ou d’interception. Certains parents d’élèves et même des fondateurs solliciteraient les services de ces réseaux.

Selon le SNE, des substitutions d’identités de surveillants lors du déroulement des épreuves, orchestrées par certains responsables d’écoles dans les centres où se trouvent leurs candidats à l’effet d’appuyer ces derniers ont été observées; l’achat de conscience de certains surveillants par des sommes sonnantes et trébuchantes et qui au lieu de surveiller les candidats surveillent plutôt les délégués; le SNE avance que certains délégués ne sont pas aussi exempts de reproches même s’ils font souvent semblant d’être rigoureux à la vue d’une mission de supervision.

Au vu contexte et de la frustrations exprimées par les syndicats de l’éducation à cause de leur exclusion du processus, le SNE s’est voulu objectif, en concluant que les dysfonctionnements qu’il a relevés ne sont pas de nature à remettre en cause la transparence, la sincérité et la crédibilité de toutes les étapes du processus de passation des épreuves de l’examen du Baccalauréat. Disant espérer que le MENA va très vite remédier à ces anomalies pour la suite.

Mamadou Aliou DIALLO pour GCO

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