Le Tribunal de première instance de Kaloum a abandonné les poursuites contre les trois journalistes trimballés en justice? pour diffamation par la ministre de l’Enseignement technique et formation professionnelle. Le chef du collectif des bâtonniers n’a pas manqué d’exprimer ses sentiments de satisfaction.

« Je me sens très heureux avec le collectif des avocats, Monsieur le bâtonnier en tête dans cette procédure. Nous sommes aujourd’hui particulièrement très heureux parce que le droit a été dit et bien dit », a-t-elle réagi Me Salif Béavogui après le verdict du tribunal.

Pour maître Béavogui, toutes les poursuites engagées  contre ces journalistes, sont abandonnées, en attendant que  le cabinet d’instruction achève ses investigations:« Finalement, ces poursuites sont désormais classées dans les tiroirs et aux calendes grecques, en attendant de l’autre côté que les investigations soient faites. Ces journalistes sont renvoyés de toutes poursuites jusqu’à ce que le cabinet d’instruction finisse son travail », s’est réjoui Me Béavogui.

Pour sa part, Maitre Ousmane Simakan, l’avocat de la partie civile a rappelé que dans ce procès, les étapes n’ont pas été respectées comme elles se doivent: « Conformément aux dispositions de l’article 460, la loi voudrait que la première audience soit consacrée exclusivement à la fixation de la consignation pour les frais qui peuvent être engendrés éventuellement par ce procès. C’est ce qui devrait être fait à la première audience. Malheureusement, le procureur sa soulevé des exceptions alors que les débats ne sont même pas déclarés ouverts. C’est du jamais vu », a-t-il déclaré.

Il attire l’attention de l’opinion devant un pool de journalistes, précisant que ce procès ne compte pas s’arrêter là, qu’ils vont exercer d’autres voies de recours: « … Cette décision, tous les avocats vont s’en servir devant d’autres juridictions. Nous ne comptons pas nous arrêter là, puisque nous allons exercer les voies de recours. C’est une décision qui n’est vraiment pas juridique. Il y a une violation de l’article 460 par le tribunal. Nous allons développer nos moyens d’appel devant la Cour d’appel de Conakry », a-t-il assuré devant un pool de journaliste.

Le tribunal a constaté qu’autour des 200 milliards GNF, une information judiciaire est déjà ouverte au cabinet du doyen des juges d’instruction. Conséquemment, il est inopportun qu’une autre action parallèle soit engagée contre d’autres personnes devant le même tribunal.

Aly Pires CAMARA pour GCO

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