Les autorités judiciaires ne donnent pas de répit à Mabri et à ses proches. Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) demeure introuvable à ce jour.
Suite à l’appel au boycott actif et à la désobéissance civile pour faire barrage au troisième mandat du président Alassane Ouattara, ce qui a occasionné des affrontements, des morts et des blessés graves, des poursuites judiciaires ont été initiées contre certains leaders de l’opposition. Le Dr. Albert Mabri Toikeusse figure parmi les personnalités recherchées, aux côtés du président Henri Konan Bédié, chef de fille de l’opposition. Mais depuis le 6 novembre 2020, il n’est plus visible à sa résidence. Qui fait l’objet de blocus.
Dans une déclaration rendue publique, ce mardi 24 novembre, par le Secrétaire général de son parti, il est fait mention du durcissement « du blocus autour de la résidence de son président Dr. Albert Mabri Toikeusse Abdallah, président de la plateforme Arc-en-ciel ». « Alors que la Communauté internationale appelle aux gestes d’apaisement assortis d’un dialogue franc, constructif et surtout inclusif entre le pouvoir RHDP et toutes les forces politiques en Côte d’Ivoire, le régime d’Abidjan continue son acharnement contre les partis d’opposition et leurs leaders qui refusent de cautionner son passage en force du 31 octobre 2020 », rappelle Blé Guirao Débadéa. Indiquant que « seulement quelques jours après l’assouplissement du dispositif des forces de l’ordre autour des résidences des principaux dirigeants de l’opposition, l’Union pour la Démocratie et pour la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), constate, ces jours-ci, avec regret un soudain renforcement du blocus autour de la résidence de son président, Dr Albert Mabri Toikeusse Abdallah, Président de la Plateforme Arc en Ciel ».
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Poursuivant, le Secrétaire général de l’UDPCI apprend qu’« en plus des éléments des forces régulières de sécurité en faction, l’on note la présence de plusieurs civils lourdement armés aux abords de ladite résidence. Une situation qui fait régner une atmosphère de terreur dans tout le voisinage. Inquiète pour la sécurité de son leader, de toute sa famille et des militants qui y sont, privés ainsi arbitrairement de tout mouvement, la direction de l’UDPCI a commis un huissier, Commissaire de Justice et a eu le soutien d’une ONG Internationale de défense des droits de l’Homme qui sont allés faire ce constat de visu ».
Le parti créé par le Général Robert Guéi « proteste vigoureusement contre ce harcèlement continu et prend à témoin l’opinion nationale et internationale sur les graves menaces que de tels actes d’intimidation font régner sur la cohésion sociale en Côte d’Ivoire ». Blé Guirao Débadéa condamne « vigoureusement ce genre de dérives totalitaires qui sont aux antipodes du fonctionnement d’un état de droit » et « tient le pouvoir pour responsable de tout ce qui pourrait arriver à la famille du président de l’UDPCI et à tous ceux qui sont à sa résidence dans un tel environnement ».
Par ailleurs, l’UDPCI « demande aux militants de ne pas se laisser distraire par ces actes d’intimidations puériles, de rester mobilisés et concentrés, à l’écoute de la Direction du Parti et des mots d’ordre de l’Opposition Ivoirienne ».
Source: opera Actualité Ivoire