En Guinée, les sociétés minières à  travers leurs entreprises sous-traitantes sont devenues de véritables goulots d’étranglement pour certains travailleurs,  en ce sens que ceux-ci peuvent y travailler durant toute leur vie sans pouvoir réaliser leurs rêves.

C’est le cas des entreprises de  sous-traitance en général et de gardiennage en particulier. La situation des travailleurs de la société ESMUG SÉCURITÉ qui, durant des années, ont assuré la  sécurité des installations de l’usine RUSAL Fria, interpelle l’inspection du travail et le gouvernement guinéen.

Ces agents réunis en collectif ont porté plainte contre leur ex-patron, et, la première audience est programmée pour ce 03 novembre au tribunal de paix de Fria. Affaire des ex travailleurs de l’Entreprise  de Services Multiples de Guinée (ESMUG). Ils sont 324 agents liés à la société ESMUG par contrat de travail à durée indéterminé.
Miniature de pièce jointeAprès plusieurs années de laborieuses prestations rendues à leur grande surprise, le 31 décembre 2019 leur Directeur général, de façon unilatérale sans motif objectivement vérifiable, leur demande d’arrêter tous les travaux au sein de ladite entreprise.
Face cette attitude sur  fond de zèle, les travailleurs brimés illégalement dans leurs droits ont, au mois de février 2020, saisi l’inspecteur du travail du dossier afin qu’il s’implique pour leur rétablissement.
Aux dires des concernés, l’inspecteur du travail est entré en contact avec le Directeur général d’ESMUG, en la personne Mamadou Oury Baldé, pour l’intimer de faire face à ses obligations vis à vis de ses ex-travailleurs mais, ce dernier à malheureusement opposé une fin de non-recevoir.
Malgré l’insistance de l’inspecteur du travail pour un dénouement, le Directeur général d’ESMUG s’est inscrit dans la dénégation de ses obligations ; il est allé jusqu’à déshabiller certains de ses ex travailleurs de la  tenue de son entreprise sur le lieu du travail.
Il faut signaler que cette société à travers ses agissements se croit être au-dessus de la loi. Peu importe  la confiance et le zèle qui anime cette dernière, la rupture d’un contrat de travail à durée indéterminé, après l’expiration de la période d’essai qui résulte de l’initiative de l’employeur est un licenciement.
C’est pour toutes ces raisons que les ex-travailleurs s’adressent au tribunal, afin que le droit soit dit et que, leur employeur soit condamné à leur payer leurs indemnités.
Aliou BAH pour GCO
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