La sentence prononcée contre Foniké Manguè n’est pas de l’avis de tous. Pour certains partisans du troisième mandat et, en l’occurrence Alhousseini Makanera, président du FND, l’activiste de la société civile devrait croupir en prison pendant plusieurs années.
Le leader politique guinéen va jusqu’à remettre en cause le jugement rendu par le juge Maître Charles Wright, du tribunal de première instance de Dixinn. Avant de nuancer que cette sentence pouvait être aussi considérée comme une certaine indépendance de la justice du pays.
« Lorsqu’il s’agit de délit pénal, la libération de quelqu’un ne veut pas dire qu’il est innocent, parce qu’en pénal, le juge décide en fonction de son intime conviction. Son intime conviction ne veut pas dire qu’absolument c’est la vérité réelle. Mais c’est que lorsqu’il y a un doute, ce doute profite à l’accusé. Donc le fait qu’il soit libéré est une bonne chose, pour la simple raison que cela prouve à suffisance qu’il y a une indépendance de la justice en Guinée », s’est exprimé Makanera.
Plus loin il dit être convaincu que si c’était en Côte d’Ivoire que l’activiste avait tenu les propos pour lesquels, il est poursuivi, qu’il serait déjà derrière les verrous : « Ce que Fonikè Menguè a dit, s’il avait dit ça à Côté d’Ivoire, il serait en prison pour de nombreuses années. Si vous n’êtes pas d’accord avec moi, cherchez d’abord à vous renseigner, les hommes politiques ou les députés qui sont en prison là-bas, pour quelles raisons, ils sont partis », a mentionné l’ex-homme fort du département de la communication et de l’information.
Il faut rappeler que Foniké Manguè après plusieurs mois d’emprisonnement et plusieurs jours de procès, a été acquitté pour délit non constitué.
Aliou BH pour GCO
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