Mercredi dernier à l’occasion de la journée internationale de la jeunesse, l’ancien président nigérian, Olusegun Obasanjo, a interpellé la jeune africaine sur la situation de la vieille classe politique du continent.
Pour Obasanjo, les chefs d’État octogénaires ne céderont pas le pouvoir malgré la limitation des mandats dans les différentes constitutions mais, c’est plutôt à la jeunesse africaine de contraindre les vieux à rendre le tablier : « À moins que vous n’excluiez ceux qui sont en fonction et ceux qui veulent le rester à perpétuité, certains après l’âge de 80 ans, à moins que vous ne les expulsiez, ils ne voudront pas être démis.»
Poursuivant, il invite les jeunes à s’engager dans la vie politique de leur pays en souscrivant à la constitution des partis politiques pour imposer une nouvelle dynamique : « Le type de changement dont je parle, dans lequel je pense que nous pouvons tous nous engager, c’est de souscrire à la constitution de partis politiques en faveur des jeunes ou si vous aimez, vous l’appelez une action positive en faveur des jeunes. Par exemple, si vous dites, dans la constitution d’un parti politique, pas moins de 50% de ceux qui occupent un poste exécutif au sein du parti auront moins de 40 ans. » a – t – il invité.
Pour terminer l’ex chef d’État pense que la limitation doit commencer au sein des partis politiques par l’exigence d’un âge limite pour un poste électif par exemple : « Vous pouvez même aller plus loin et dire que les personnes qui seront mises en candidature, au moins 50% d’entre elles auront moins de 40 ans. C’est une action positive. C’est une discrimination positive en faveur des jeunes», a soutenu l’ancien chef d’État.
Il faut noter que l’Afrique de l’ouest est en proie d’une vague refus de l’alternance politique malgré les multiples protestations populaires, la vieille classe se refuse de céder démocratiquement le pouvoir.
Bokhidi KENDE pour GCO
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