Le jeudi 23 juillet, le secrétariat général des affaires religieuses a, dans un communiqué radio diffusé, autorisé la prière collective, exceptionnellement pour la fête de tabaski, même dans les zones jusque-là où les mosquées étaient fermées comme à Fria et le grand Conakry par exemple.
Depuis la diffusion de ce communiqué les avis sont partagés. Pour certains la nouvelle est la bienvenue et pour d’autres, il est inadmissible d’autoriser spécifiquement la prière collective pour la fête de tabaski, étant donné que la prière de vendredi est plus importante que la prière de la fête de tabaski.
Pour Hassimiou Badral, laborantin et fils de l’érudit de Daroul Islam, dans la préfecture de Télémélé, le secrétariat des affaires religieuses doit revoir sa copie : 《 Je suis désolé ! Dites au secrétariat aux affaires religieuses que la prière de vendredi est plus importante que la prière de la tabaski. Un peu de cohérence et de réflexion dans l’utilisation des principes fondamentaux de l’Islam. Il aurait dû demander au chef de l’État une doléance pour l’ouverture des mosquées tous les vendredis.  Je suis vraiment navré !》a posté le laborantin sur sa page Facebook.
Pour d’autres, il faut saisir l’occasion pour prier ensemble bien entendu, en respectant les mesures barrières : 《 Moi je pense qu’il faut se plier aux recommandations des autorités et profiter de l’occasion pour prier ensemble car c’est la volonté de Dieu. J’invite les citoyens à respecter ce jour les mesures barrières. 》, se contente Amara Sylla, un fervent ouvrier de Kaloum.
Par contre, il y en qui trouve que la décision du secrétariat des affaires religieuses est du « deux poids deux mesures ». Parmi eux, Fanta Traoré Diallo infirmière à Kankan. Pour elle, le marché est plus bourré que les mosquées : 《 le monde qui fréquente le marché même la moitié de cela ne fréquente pas la mosquée. Alors disons- nous la vérité, il y’a de l’injustice. 》, a t – elle coupé court.
Bokhidi KENDE pour GCO