L’accès aux sites de prise en charge des malades du Covid-19 était une préoccupation maintes fois exprimées par la presse. Accédant à cette demande, la commission communication, sous la direction de son président, le Dr Emeka a conduit les équipes de presse sur deux sites : l’hôtel de la concorde à Kintélé et la clinique médicale Albert Leyono.
Avec une capacité de 200 lits, le site de Kintélé est dédié à la prise en charge des cas asymptomatiques. Jusqu’à samedi, 18 avril, 25 contaminés, dont 20 hommes et 5 femmes y étaient admis.
Selon le Dr Emeka, ce site était initialement réservé à la mise en quarantaine des personnes venant des pays à risque. La propagation du virus dans notre pays a fait que ce centre soit consacré à la prise en charge des personnes contaminées au Covid-19, mais qui ne présente aucun signe. Ils ont droit à un suivi médical et non à une hospitalisation, a-t-il déclaré. Pour lui, ces cas ne sont pas gardés à la maison parce que les services de santé ne sont pas certains « … qu’un cas asymptomatique peut respecter le protocole thérapeutique chez lui à la maison. Leur présence dans ce site a pour but d’augmenter les chances de contenir la chaine de contamination », a soutenu le président de la commission communication.
Le coordonnateur des soins dans les sites de prise en charge, le Dr Michel Sapoulou a, pour sa part, expliqué à la presse que les cas diagnostiqués positifs sont traités pendant 10 jours, à l’issue desquels un nouveau test est réalisé pour s’assurer que le malade ne porte plus le virus, avant de le déclarer guéris. Il a ajouté qu’au cas où un contaminé asymptomatique présenterait des signes pouvant dégrader son état de santé, le malade est transféré dans un des centres consacrés à la prise en charge des symptomatiques, à savoir le CHU et la clinique médicale Albert Leyono.
Cette clinique a, d’ailleurs constitué la dernière étape de cette ronde des médias. Sur ce site, les journalistes ont été édifiés par le coordonnateur du centre, le Dr René Soussa Gadoua. « Le centre de Leyono reçoit les malades avérés », a-t-il fait savoir, avant de préciser le circuit d’accueil du malade dans ce centre : « à l’arrivée des malades, un pré-tri est réalisé », a-t-il déclaré, en expliquant que « certains malades arrivent parfois en pleine psychose ». Selon le Dr René Soussa « aucun malade ne s’est évadé de la clinique médicale Leyono ».
Depuis l’annonce du premier cas du Covid-19, le 14 mars 2020 au Congo et la mise en place des structures de prise en charge des malades du Covid-19, c’est la première fois que les médias ont visité ces sites. Dans un contexte de confinement mal respecté, la présence des journalistes dans ces sites peut bien contribuer à ce que ces historiens du présent donnent l’information à bon escient à l’opinion nationale sur le coronavirus au Congo.