Exception faite des deux premières nuits qui ont suivi le décret du président de la République, faisant état du couvre-feu, les rues de « Petit Paris » (Fria) depuis, la nuit tombée c’est un silence assourdissant qui envahit la cité…
De loin on peut entendre les aboiements des chiens, les  coassements des grenouilles dans les entrailles des ténèbres, des rues d’habitude bondées de monde…, très rarement on aperçoit l’ombre des quelques incrédules noctambules qui bravent l’interdit, au risque de leur propre santé et de croiser les pick-up de la police qui font la ronde à la recherche des contrevenants.
Des rues désertes, des boulevards vides et des places publiques abandonnées présentent l’air d’une ville fantôme où, le moindre bruit inspire la tristesse tant le covid 19 hante la ville et ses habitants, bien que n’ayant enregistré encore aucun cas positif!
De Tigué à Aviation en passant par Alpha Yaya, N’Balya, Sabendè et Astaldi les rues présentent le même visage. Par endroit dans certains quartiers, on voit quelques jeunes autour du thé et, d’autres devant leur concession à débattre du sujet à l’ordre du jour : le covid19 : « Mon frère, c’est ici nous veillons ensemble parce que nous savons tous le danger qui nous guette. C’est pourquoi, ici nous avons un seau rempli d’eau avec du savon et du javel pour se désinfecter les mains. Entre nous ici, les consignes sont strictement respectées. Qu’Allah nous préserve et boute hors du monde cette pandémie. Amen ! », nous explique un jeune du quartier Aviation répondant au pseudonyme de Batigol.
Aliou BAH pour GCO
GCO Copyright © GuineeConakry.Online