L’annonce des résultats catastrophiques des examens nationaux session 2018-2019 sur toute l’étendue du territoire national, provoque une réaction amère chez le sécretaire général du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) , Aboubacar Soumah. Il vient de confier à certains médias guinéens: « Le gouvernement, dans l’objectif de mettre les universités privées de côté, puisqu’ils ont déclaré qu’il n’y aura plus d’orientation dans les universités privées dans trois ans! Ils sont dans cette optique-là et chaque année, les pourcentages ne font que régresser, parce qu’ils ne veulent pas que le surplus soit orienté dans les universités privées ».

Selon le meneur de la grève des enseignants : « Au lieu que le bac ne soit un examen, c’est plutôt un concours parce qu’ils ont un barème qu’ils ont fixé. Dès que ce quota est arrivé, on bloque et les autres-là, même s’ils sont admis, on les met de côté.»

Le syndicaliste a également laissé entendre que «  ces mauvais résultats des examens nationaux, c’’est le plus faible pourcentage de la sous-région. Entre 12 et 13% dont la plus part est d’ailleurs résorbé par les salaires » .  

Pas de doute, à ses yeux c’est «le militantisme a prévalu dans tout le processus de déroulement des examens. Le choix des sujets, le choix des surveillants, le choix des correcteurs, des superviseurs… Tous sont des militants du RPG. Les enseignants compétents sont mis de côtés» 

Le leader du SLECG signale également qu’après que la grève des enseignants, ait perturbé les cours durant trois mois, les cours devaient continuer jusqu’au 30 juin, tel que prévu par le calendrier réaménagé scolaire.    

Aboubacar Soumah sur la défensive explique :«L’enseignant, pédagogiquement, ne peut pas évaluer de façon sérieuse un effectif dépassant 45 élèves par salle. Alors qu’aujourd’hui en Guinée, le faible taux dans les classes c’est au moins 15 élèves par classe».

 

Léon KOLIE pour GCO

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