Cette forme de soins axés sur la communauté pourrait sauver des millions de vies dans d’autres pays et dans le cas d’autres maladies non-transmissibles

Le projet novateur d’amélioration du contrôle de l’hypertension basé sur la communauté (ComHIP) au Ghana montre que le fait de rapprocher les soins de santé du lieu où les personnes vivent, travaillent et font leurs courses permet de lutter efficacement contre l’hypertension, la maladie non-transmissible la plus mortelle de toutes ; Les outils numériques de santé ont joué le rôle de catalyseur dans ce programme ; Le taux de contrôle des personnes atteintes d’hypertension recrutées et retenues dans le cadre de ce programme pendant plus d’un an est monté en flèche, passant de 36 % à 72 % ; Le gouvernement ghanéen intègre ce modèle à la politique nationale et envisage de l’élargir à des régions supplémentaires ; Cette forme de soins axés sur la communauté pourrait sauver des millions de vies dans d’autres pays et dans le cas d’autres maladies non-transmissibles.

Aujourd’hui, la Fondation Novartis et ses partenaires ont annoncé les résultats d’une approche novatrice de la gestion de l’hypertension au Ghana.  Le projet d’amélioration du contrôle de l’hypertension axé sur la communauté (ComHIP) a testé un nouveau modèle visant à dépister, diagnostiquer et traiter plus précocement l’hypertension, en installant des postes de dépistage dans des commerces de proximité et des entreprises locales, tout en renforçant les installations existantes. Cette méthode a permis de dépister des patients qui, sinon, n’auraient jamais été dépistés par une installation de santé traditionnelle. Les outils numériques de santé ont permis de relier les nouveaux points de dépistage à des professionnels de la santé et des praticiens communautaires, ont soutenu les infirmières dans leur prise de décision et ont permis aux patients de gérer leur pathologie de manière autonome via des messages reçus sur leur téléphone portable.

Les taux de contrôle de l’hypertension des personnes recrutées et retenues dans le cadre de ce programme pendant plus d’un an ont augmenté, passant de 36 % à 72 %. 

Les résultats du projet ComHIP démontrent le potentiel considérable des soins fournis dans la communauté et suggèrent que cette méthode pourrait permettre de sauver des millions de vies si elle était adoptée dans d’autres pays et pour d’autres maladies non-transmissibles.

Outre l’amélioration des taux de contrôle de l’hypertension, les participants ont constaté une diminution moyenne de 12mmHg de leur tension artérielle systolique et de 7mmHg de leur pression artérielle diastolique.

Le projet ComHIP est important car, au Ghana, seules 4 % [1] des personnes atteintes d’hypertension contrôlent leur pathologie, contre 53 % aux Etats-Unis. [2] L’hypertension est le principal facteur de risque des maladies cardiovasculaires – la maladie non-transmissible la plus mortelle.

Ce projet a été mis en œuvre en partenariat avec le Ghana Health Service, FHI360, la Ghana School of Public Health et la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

Peter Lamptey, professeur et spécialiste des maladies non-transmissibles à la London School of Hygiene & Tropical Medicine, a déclaré : « L’expérience ComHIP possède une valeur globale. Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès à travers le monde, affectant de manière disproportionnée les pays à revenus faibles et moyens, dans lesquels les facteurs de risque tels l’hypertension sont mal contrôlés. Ainsi, il est réellement encourageant de constater que les soins dans la communauté, axés sur le patient, peuvent permettre d’améliorer les taux de contrôle de l’hypertension, car cela peut sauver énormément de vies. »

Le Dr. Ann Aerts, présidente de la Fondation Novartis, a déclaré : « Ce qu’il y a de plus enthousiasmant dans le fait de mettre en œuvre la santé numérique dans le monde réel est la manière dont des solutions simples, utilisant des technologies existantes, peuvent exercer un impact significatif sur la santé humaine. Le projet ComHIP a non seulement montré que les acteurs non-traditionnels du secteur de la santé, tels les commerçants, peuvent jouer un rôle essentiel dans la fourniture des soins de santé, mais également que les téléphones portables peuvent faire la différence chez les personnes atteintes d’hypertension. La technologie numérique a été l’élément rassembleur qui a permis de communiquer avec les personnes ayant obtenu un résultat positif au test de dépistage de l’hypertension effectué dans des magasins par des professionnels des soins de santé. Elle a contribué à aider les patients à respecter leur régime posologique, alimentaire et programme d’exercices – sauvant ainsi des vies. Ces éléments de preuve démontrent comment des partenariats multisectoriels et des solutions numériques peuvent révolutionner la manière dont les systèmes de santé du monde entier luttent contre les maladies non-transmissibles. »

Le succès du projet pilote ComHIP d’une durée de trois ans a conduit le gouvernement ghanéen à intégrer les directives relatives au programme de traitement et de formation au programme à la politique nationale, et à s’engager à élargir ce programme à des régions additionnelles.

Le Dr. Emmanuel Ankrah Odame, directeur de la Planification, de la surveillance et de l’évaluation de la politique au Ministère de la Santé ghanéen, a déclaré : « Au Ghana, les taux d’hypertension sont en hausse, aussi la priorité du gouvernement ghanéen porte sur le fait de prévenir les conséquences désastreuses de cette pathologie. Nous sommes satisfaits du modèle de soins basés sur la communauté du projet ComHIP car l’utilisation, dans ce cadre, des infrastructures existantes en fait un modèle durable et facilement reproductible. »

Le Dr. Koku Awoonor-Williams, directeur de la planification, de la surveillance et de l’évaluation de la politique au Ghana Health Service, a expliqué : « Le modèle ComHIP montre qu’une approche de la gestion de l’hypertension basée sur la communauté peut permettre de sauver des milliers de vies, à condition qu’elle soit élargie au pays dans son ensemble. Nous étudions actuellement la manière dont en faire une réalité. »


[1] Lloyd-Sherlock P., Beard J., Minicuni N., Ebrahim S., Chatterji S. Hypertension among older adults in low- and middle-income countries: prevalence, awareness and control, International Journal of Epidemiology, 2013 [p.126].

[2] Joffres M, Falaschetti E, Gillespie C, et al. Hypertension prevalence, awareness, treatment and control in national surveys from England, the USA and Canada, and correlation with stroke and ischaemic heart disease mortality: a cross-sectional study. BMJ Open 2013;3:e003423. doi: 10.1136/bmjopen-2013-003423

 

Source : APO Group pour Novartis Foundation / GCO.