Né en 1945, international à 19 ans, il faisait le bonheur dh Hafia et du Syli national. Et pour se faire une idée précise de son talent ,je citerais Faouzi Mahjoub, décédé le 31 mars 2014 des suites d’une longue maladie. Ironie du sort, ces deux acteurs majeurs du football nous ont quittés le même mois.
Faouzi Mahjoub, sommité mondiale du football, qui n’est plus à présenter, a consacré quelques pages de son livre »
Le football africain » publié aux éditions JA Livres, à certains sociétaires du Hafia et du Syli national avec des qualificatifs originaux. Ainsi, il désignait Chérif » Le crack de Kindia », N’Jo Léa » le bonheur du Syli », Petit Sory »le Maître du dribble » et Maxime » l’idole persécuté ». Et pour ce dernier, voici ce que Faouzi écrit: » …Bien qu’il ait abandonné le football depuis 1975, Maxime Mamadouba Camara, demeure encore et toujours un personnage de légende en Guinée. Peut-être parce qu’il a connu une carrière riche et passionnée dans un pays où le ballon a tenu, de 1966 à 1978, une place si importante mais aussi parce que cet excellent joueur qui ne manquait pas de personnalité, gendre de feu Sékou Touré, fut un privilégié avant d’être un persécuté.
Footballeur, Maxime a tous les talents: c’est un artiste. Petit de taille, fin, léger, essentiellement gaucher, il est très spectaculaire. Ses crochets lui permettent de déborder et de s’infiltrer dans les défenses les plus hermétiques. Mais « Max » préfère la manœuvre collective qui déséquilibre, le une-deux ultra rapide avec ses amis Chérif ou Sory. Et puis, gare à son tir de volée qui surprend et fait mouche! Il possède aussi une souplesse étonnante. Par prudence, pour éviter les coups, il esquive avec habileté. Et si, par malheur, il est touché, jamais il ne se plaint ni n’accable l’adversaire coupable de brutalité.
meilleur ailier gauche de sa génération. Une distinction qui le conduit au Brésil avec la sélection d’Afrique en 1972. Les Sud-Américains, connaisseurs, ont alors apprécié les » trucs sensationnels » que Maxime réussit avec son satané pied gauche. A Wad Madani, deux ans auparavant, il a réalisé de véritables démonstrations. Heureux avec Hafia, Max l’a été moins avec le Syli, avec lequel il a souvent frôlé, sans l’atteindre, la consécration. Un genou assassin l’oblige à changer de voie. Pour le malheur des foules sportives, qui ne sont pas prêtes d’oublier les joies que le Guinéen leur avait procurées. On n’enterre pas facilement le génie.. » Fin de citation. Paroles de spécialiste!
Thierno Saidou DIAKITE pour GCO

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