Depuis l’Éthiopie, l’instance régionale a renforcé les restrictions contre ces 3 pays, afin de museler la marge de manoeuvre des différentes autorités de transition.
Dans un contexte de divergences avec les récentes assises de Ouaga où les ministres des affaires étrangères du trio ont fait un appel pour la lever des sanctions , la réponse n’a pas tardé.
À l’occasion du 36ème sommet de l’UA, la CEDEAO a tranché avec un niet catégorique. Les ministres de Bamako, Ouaga et Conakry sont interdits de voyages dans l’espace communautaire. Idem pour les hauts cadres de l’administration et les figures de proue de leurs administrations respectives.
Il est exigé de maintenir un dialogue inclusif avec toutes les forces vives dans un contexte de divergences autours de l’imminent projet de référendum qui ne saurait tarder au Mali.
La Guinée fut nommément mentionnée, en ce lendemain de troubles sociaux avec les sorties du FNDC jeudi et vendredi derniers: le médiateur est invité à être au cœur du dialogue inclusif et la feuille de route axée sur 10 points.
Aussi, la CEDEAO réfute-t-elle toute initiative unilatérale sans qu’elle soit impliquée, histoire de décrier la cadre parallèle des 3 transitions de la région qui ont décidé de faire front commun.
À l’endroit de Bamako, le cadre commun régional met en avant une chose : l’unique interlocuteur de la CEDEAO reste le président de la commission. L’occasion fut mise à profit pour saluer le mécanisme de suivi qui, aux yeux de la conférence des chefs d’États a fait des progrès. Il faut noter que les autres sanctions partielles qui furent maintenues malgré la levée des aspects économiques en juin 2022 restent maintenues.
Concernant le Burkina, il a été signifié le respect du calendrier de 24 mois signé depuis la prise du pouvoir en début 2022. La CEDEAO a invité les partenaires techniques et financiers de se mobiliser pour réussir les fonds nécessaires permettant l’atteinte des objectifs pour un retour à l’ordre constitutionnel.
Reste à savoir si le trio transitionnel tiendra compte de ces nouvelles sanctions, vu que Bamako, Ouaga et Conakry se sont créés de nouveaux débouchés durant 2022 et peuvent continuer leurs activités économiques avec les pays de l’espace communautaire.
Idrissa KEITA pour GCO
Correspondant particulier de GCO au Mali
En mission à Conakry
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