Les annonces « rassurantes » des autorités, soutenues par les leaders syndicaux des transporteurs sur le maintien du coût du transport, relèvent encore d’une chimère. Les constats sur les axes routiers urbains et interurbains sont flagrants et rien ne semble empêcher la logique de l’inflation adossée à une hausse du prix des hydrocarbures de 22,22%, annoncée par le gouvernement guinéen mercredi 4 août 2021.

Le prix du taxi brousse qui fait le trajet de Dalaba-Conakry est passé de 130 000 GNF à  150 000, tandis que le prix du tronçon à Conakry qui était à 1500 GNF est passé à 2000 GNF. Malgré cette réalité implacable que vivent les populations asphyxiées par le précarité et le coût de la vie qui devient de plus en plus insupportable, les autorités continuent à croire, ou font semblant de croire, comme de la poudre aux yeux, qu’il est possible d’augmenter le prix du carburant, sans que cela n’ait un effet d’entraînement sur les transports en commun et par ricochet sur l’inflation.

Peut-on reprocher aux transporteurs dans ces conditions d’appliquer le principe de flexibilité des coûts du transport, sous prétexte que le coût du transport est à 1300 au lieu de 1500 Gnf,  alors même que le gouvernement a violé ce principe et prélever anormalement des intérêts sur la vente du carburant, en déphasage avec l’index du prix du baril ?

En réalité, ce n’est ni L’État ni les transporteurs qui sont perdants à la fin du compte, c’est le bas peuple, désabusé par un appauvrissement institutionnalisé.

Pivi BILIVOGUI pour GCO

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