Dans le cadre d’une contribution citoyenne, ce lundi 7 décembre 2020 de 11h15 à 12h20, un plaidoyer pour l’accessibilité des personnes en situation de handicap dans les immeubles publics et privés, a été organisée à la Maison de la presse à Kipé, sous forme de conférence presse pour sensibiliser davantage les autorités et l’opinion nationales à cette délicate question.

C’est le consultant sportif Thierno Saïdou Diakité, très connu de la médiasphère guinéenne, qui pilote cette heureuse initiative dont l’objectif très « utilitaire », est de plaidoyer pour faciliter l’accès des personnes handicapées aux édifices publics et privés de manière pérenne. Il avait à ses côtés comme associé principal à l’événement : El Thierno Ousmane Ly, ingénieur, analyste financier, consultant partenariat public-privé.

Personnes handicapées dans la société guinéenne

Introduit par Tabassy Baro de la maison JMJ Com, cet ancien agent de banque, analyste sportif et politique, handicapé moteur depuis son enfance, a su camper son intervention dédiée à une meilleure gestion de la question des personnes handicapées dans la société guinéenne.

En fait, depuis 2008, avait été soumis à l’Assemblée nationale, un projet de loi portant protection et promotion des personnes handicapées de Guinée. Loi adoptée le 15 mai 2018 (l’Assemblée nationale avait voté à l’unanimité des députés présents lors de la plénière), approuvée par le gouvernement le 5 avril et promulguée par le chef de l’Etat le 13 septembre de la même année.

Mais si depuis cette date toute personne atteinte d’un handicap peut faire valoir ses droits, la mise en application de la loi 108 du 15 mai 2018 « portant sur la promotion et la protection des personnes vivant avec handicaps » connaît son chemin de croix car l’on peine à respecter les engagements pris en matière d’inclusion sociale.

Vulnérables en majorité et exposées à la mendicité

Pourtant, le recensement général de la population 2014, avait identifié quelque 150.000 personnes vivant avec au moins un handicap physique ou mental ou psychique, « vulnérables en majorité et exposées à la mendicité, à la discrimination, à la négligence ou à une atteinte à la dignité ». Rappelons que les droits des 15% de la population mondiale, constitués de handicapés sont encore niés ou foulé au pied. Malheureusement à l’ONU, la Guinée fait partie des pays indexés, appelés à agir beaucoup plus encore !

Pour le confirmer, la pétition ‘Equal World’ sur le délicat sujet contenait des appels pertinents à l’action ciblant les Gouvernements des pays suivants : Bangladesh, Cameroun, Ghana, Guinée, Inde, Irlande, Kenya, Malawi, Mali, Nigéria, Pakistan, Sénégal, Sierra Leone, Tanzanie et Ouganda.

Beaucoup reste à faire !

C’est pourquoi, au cours de cette conférence, en réponse à M. Boubacar Atigou Diallo, chef division chargé du handicap, le président de la Fédération guinéenne des personnes handicapées (FEGUIPA, ONG créée depuis 1993) M. Bernard Kamano a dit : « Nous reconnaissons ce qui a été fait, mais beaucoup reste à faire ! ». Cette  regroupe 59 associations, coordonnées par 12 antennes régionales.Aperçu de l’imageIntéressante conférence de presse. Débats animés qui ont largement débordé sur toutes les autres formes de handicaps et leurs violation récurrentes.

Le dernier mot est revenu à l’ancien ministre Justin MOREL Junior, dont la profonde sensibilité à la question en débat est connue de tous. Surtout qu’il a contribué à faire connaître les grands talents du journaliste handicapé moteur, Boubacar Sanso Barry, à la Guinée et au monde. JMJ a conclu en déclarant : « C’est nous humaniser que de respecter les droits des personnes handicapées. Elle ne doivent pas nous quémander leurs droits… (…) C’est notre devoir de toujours agir dans cet esprit ».

Il y avait de quoi combler l’initiateur de ce plaidoyer, Thierno Saïdou Diakité, « TINO » pour les intimes, dont JMJ est un ami de plus de quarante ans !

Momo SOUMAH pour GCO

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