A quelques semaines de la présidentielle ivoirienne, la peur gagne le rang du parti au pouvoir, le RHDP. Ferro Bally a fait savoir que la Première Dame Dominique Ouattara a été dépêchée en urgence à Paris.
La panique gagne de plus en plus le navire RHDP à l’approche de la présidentielle prévue pour le 31 octobre 2020. Surtout avec la démission de Alain Dogou et de Yapi Yapo de la Commission Electorale Indépendante (CEI). La démission des ces deux cadres de l’opposition a fait que la CEI est revenue à 100% RHDP, ce qui nourrit des doutes au sujet de la transparence de la présidentielle ivoirienne prochaine. Dans un tel contexte, la première dame de la Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a été envoyée en urgence à Paris. C’est que qu’a déclaré Ferro Bally. Lire ci-dessous l’intégralité de la déclaration de l’homme:
« Le navire du régime prend eau de toutes parts alors que Ouattara se montre inflexible. Il jure que la présidentielle se tiendra le 31 octobre 2020. Envers et contre tous. Pourtant, au milieu du branle-bas, les pièces du puzzle se mettent en place et le piège est en train de se refermer, subrepticement, sur le régime.
La fronde de l’opposition, au son de la désobéissance civile, est en marche contre la « candidature anticonstitutionnelle » de Ouattara. L’AFDCI et LMP, deux coalitions ont retiré, le 30 septembre, tous leurs représentants des 558 commissions électorales locales (CEL) de la CEI. Le même jour, leurs deux représentants, Alain Dogou et Daudet Yapo Yapi, ont suspendu leur participation à la commission centrale.
Non seulement, après le boycott total du PDCI-RDA, la CEI devient monocolore et va se trouver paralysée dans son fonctionnement, mais le désaveu pourrait avoir un effet domino dans la société civile dont des membres sont annoncés sur le départ.
Circonstance aggravante, la communauté internationale est sur le pied de guerre. Ne sacrifiant pas au fétichisme des dates électorales, elle fait campagne pour une « présidentielle inclusive, transparente, équitable et pacifique » à une date ultérieure, qui suppose une transition politique.
Et elle se donne les moyens de faire plier l’échine au néo-souverainiste Ouattara : les financements du PNUD et de l’UE notamment au budget électoral sont menacés de gel et pis, les sanctions ciblées (gel des avoirs, interdiction de voyage, etc) contre les obstacles au processus démocratique sont sous le coude.
C’est ainsi la panique à bord malgré des apparences trompeuses. Signe de l’agitation, Dominique Ouattara a changé de statut pour devenir Mme Bons offices. C’est elle que Ouattara a dépêchée, en cette fin de mois de septembre, en catastrophe auprès des autorités françaises pour colmater les brèches.
Car le chouchou, sous les tirs groupés et en voie d’être un paria, cherche des bouées de sauvetage. En espérant qu’il n’est pas déjà trop tard pour la …noyade.»