Il y a de cela 11 ans jour pour jour que se perpétrait le massacre du 28 septembre. Cet événement douloureux a enregistré plus de 150 de morts, des disparus, de  femmes violées mais aussi de handicapés à jamais.
Depuis cette date, les rescapés font tout pour obtenir justice mais, le bout du tunnel ne s’annonce pas pour demain. Interrogé par nos confrères, la présidente de l’AVIPA, dit ne plus croire à la volonté du gouvernement guinéen d’organiser ce procès.
Pour Asmao Diallo l’unique espoir qui reste serait de voir le dossier repris par la cour pénale internationale ( CPI) :《Nous continuons de réclamer justice à l’Etat, l’instruction a été fermée, rien ne peut empêcher à ce jour la tenue du procès. On avait dit juin 2020, mais la date est passée, ils n’ont même pas parlé de ça. Lors de notre dernière rencontre avec le ministre de la Justice, il nous avait dit qu’il attendait le programme des magistrats, certes c’est comme ça que ça devrait se faire, mais comme c’est politique, il devrait prendre le devant. Nous attendons, puisque la cour pénale international (CPI) avait dit que si la Guinée ne peut pas tenir le procès, il va prendre les choses en main》, a-t-elle regretté.
Asmao Diallo doute fort de la tenue de ce procès dit procès  du massacre du 28 septembre. Partant de tout ce qui a été fait jusque là, elle tire la conclusion en affirmant que tout est politique pour dire que, cet événement a connu une récupération politique :《Vu ce qui a précédé, je dirai que l’Etat n’a pas la volonté, sinon le procès allait être tenu il y a longtemps. Le gouvernement avait dit pour un début que c’était un problème d’argent, les ambassades se sont engagées et le gouvernement s’est engagé par après mais en vain, mais ils n’ont pas la volonté. Si ça continue, il y aura une autre alternative même si c’est avec la CPI 》, affirme t – elle.
Et de terminer par dénoncer le désintéressement du chef de l’État de ce dossier par son manque d’implication pour que lumière soit faite sur cette journée macabre : 《Je n’ai jamais parlé avec le président de la république de ces évènements. Il ne veut même pas parler de ça. Si ce procès est tenu en son temps, c’est normal, si ce n’est pas le cas ça ne nous surprend pas》, a t – elle coupé court.
Bokhidi KENDE pour GCO
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