Suivant à distance ce qui se passe, DJEBOU a pris le soin de se concerter avec les femmes de son mouvement. En leur nom, elle a déclaré que si les militaires n’étaient pas prêts, il ne devraient pas faire le coup d’Etat du 18 Août 2020. « Le Mali est plongé dans l’incertitude, et s’ils veulent aider le pays, qu’ils cèdent la place aux civils. On est contre la Vice-présidence et qu’un regard attentionné soir porté sur la jeune génération à l’heure des choix ».
Occasion pour l’unique femme à vouloir KOULOUBA en 2018, de tancer les acteurs de 1991. La présidente du mouvement Mali DJOTON estime que les politiciens qui s’agitent actuellement sont dans un agenda : occuper les postes.
Pour celle qui a des liens forts avec Kidal, « la junte doit aller vite en besogne au lieu de passer son temps à multiplier les concertations. Ce n’est pas la peine de continuer ainsi : il faut faire face à l’embargo, car il n’est pas évident de tenir et les maliens souffrent. Que les 18 mois de la transition débutent afin de choisir ses dirigeants notamment des acteurs nouveaux jouissant d’une crédibilité ».
DJEBOU a affiché son mécontentement suite à la violation de la Constitution, avec la création surprise de la vice-présidence qui n’existe pas dans la loi fondamentale de 1992. L’ex-candidate a rappellé que la junte est au pouvoir depuis un mois sans réelle constance, alors que le gouvernement sortant n’était pas en place depuis 2 mois.
A plus de 3 mois sans institutions, cela est dangereux prévient-elle, avant de dénoncer la lenteur des hommes de Kati. Madme N’Diaye pointe du doigt l’insécurité débordante dans les zones de guerre.
Pour ce qui est du changement, l’icône de MALI DJOTON pense que ceux qui font du bruit , sont (encore) les mêmes acteurs du mouvement démocratique. Le message de Djenebou N’Diaye à leur endroit sera le suivant : « Quiconque souhaite occuper un poste devrait plutôt songer à se faire élire à la fin de la transition aux élections générales. La majorité d’entre eux (leaders de 91 ) ne peut mobiliser plus de 50 personnes à cause d’un manque criard de légitimité ».
La junte sera interpellée afin de songer aux femmes qui ont un rôle déterminant dans ce tournant historique du Mali. Précisément les femmes leaders qui ont le souci du devenir du Mali ainsi que l’avenir de leurs enfants. Pas celles qui sont entre tous les régimes, à même de changer de camp , quand le vent tourne… ajoute DJEBOU.
Saluant la CEDEAO dans sa rigueur , l’unique femme candidate en 2018 maintient qu’il ne faut pas tergiverser. Pour elle « les tâtonnements de la junte donnent raison à l’instance sous-régionale qui comme moi , ne veut nullement d’une régime militaire pour conduire la transition » .
Idrissa KEITA pour GCO
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