Entre les années 2005 et 2010, la gestion du président Pierre Nkurunziza était relativement positive, avec la mise en place de quelques institutions de la République mais aussi, l’intégration des factions rebelles dans les mouvements politiques armés tels que ; les forces de l’ordre, la police, etc.
Par contre, il faut signaler que le CNDD – FDD excédera dans des pratiques comme les arrestations arbitraires, les emprisonnements, les kidnaping, l’injustice, l’inégalité, la corruption bref, tous les maux qui ont hantés et continuent de hanter les burundais. Cette façon de gouverner affaiblira le parti de N’Kurunziza  en seulement cinq années de gestion chaotique et, permettra à de nouveaux partis de mobiliser au détriment CNDD – FDD.
L’ethnostrategie aidant, le parti au pouvoir aura du mal à mobiliser en 2010 avant l’erreur fatale de l’opposition qui s’était retirée du processus, laissant ainsi la voix libre au Président Nkurunziza. En plus pour se débarrasser des partis politiques qui pouvaient piocher dans ses rangs, le gouvernement par des manoeuvres a augmenté la caution de participation pour les exclure. La politique de la chaise vide bien qu’elle créera l’impasse politique, va permettre à la mouvance, tout de même, d’occuper tous les postes de l’appareil de l’État.
À partir de 2010, la tentation de l’autoritarisme va se faire sentir et les dérives démocratiques vont démarrer par la volonté manifeste du pouvoir de violer toutes les lois afin d’imposer la pensée unique et l’homme providentiel  aux burundais.
Le Burundi est l’un des pays les plus pauvres de l’Afrique. Cette pauvreté endémique de ce pays de l’Afrique orientale est due à l’instabilité politique et le manque de programme de développement viable. Mais elle s’est accentuée ces dernières années avec la réélection du Président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat controversé. Après cette forfaiture parce que anticonstitutionnelle, le pouvoir de Bujumbura sera isolé à l’international comme le confirme les sanctions ciblées des nations unies, de l’union européenne et, son retrait de la cour pénale internationale en octobre 2019 dénote son divorce avec l’opinion internationale.
À l’image des pays de l’Afrique de l’ouest, la communauté internationale s’était heurtée au refus du pouvoir de Bujumbura d’accepter le dialogue pour la mise en place d’un processus électoral inclusif. En 2017, le gouvernement burundais sous l’impulsion du CNDD – FDD organisera un référendum pour modifier la constitution en vue d’octroyer l’opportunité au Président Nkurunziza la possibilité de briguer à nouveau deux mandats de sept ans ainsi gérer le pays jusqu’en 2034. Toute cette mascarade sera organisée sous haute surveillance des forces de l’ordre qui, mataient toutes formes d’opposition. Il sera même prélevé sur le salaire de tous les fonctionnaires burundais de l’argent pour organiser les élections de 2020, cette attitude bien qu’exaspérant démontre le niveau de pauvreté du pays.
Pour réussir à faire passer son projet NKURUNZIZA réprime en utilisant les forces de l’ordre contre les pauvres citoyens. Les droits les plus élémentaires seront violés par Bujumbura. Plus 1200 burundais périront dans ces tueries, en 2017 selon les ONG on dénombre entre  400 et 900 disparitions, 10 000 détenus en toute illégalité soumis à la torture à cela s’ajoutent des lois liberticides comme les quotas ethniques, la confiscation de la liberté d’expression, la restriction de la liberté de manifestation publique, etc.
Ce climat délétère entretenu par le pouvoir va conduire plus de 400 000 burundais à l’exil et affecter gravement la l’accès aux services sociaux de base par les populations le plus souvent en détresse dans cette situation précaire.
Malgré  que la voix lui était libre constitutionnellement, le Président Nkurunziza, a créé la surprise en annonçant, jeudi 7 juin 2019, après qu’il  ait promulgué une nouvelle Constitution qui lui permettait d’être de nouveau candidat en 2020, son intention, tout au contraire, de passer la main. C’est alors que le premier  tour des élections ont été organisées avec la participation de plusieurs partis politiques le 20 mai dernier en même temps que les élections législatives et municipales et, au deuxième tour Evarist Ndayshimiyé  l’emportera avec 68% des suffrages face à l’opposition Aghaton Rwasa qui était arrivé deuxième au second tour des élections de 2015.
Pierre Nkurunziza décède avant la prise de fonctions de son dauphin qui était prévue pour le mois d’août prochain.
Bokhidi KENDE pour GCO
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