Antonio Guterres, UN High Commissioner for Refugees UNHCR at a Press Conference after 66th session of Excom. 9 October 2015. UN Photo / Jean-Marc Ferré
Annoncée pour être l’épicentre d’une catastrophe sanitaire, l’Afrique reçoit les salutations du patron de l’ONU, Antonio Guterres pour la stratégie qu’elle a utilisée face à la crise sanitaire. Selon le chef de l’ONU, les pays développés doivent s’inspirer des mesures de prévention très courageuses prises par certains pays africains.
Soumis à des questions des journalistes de RFI dans la matinée de ce mercredi 20 mai 2020, le Secrétaire Général de l’ONU a laissé entendre que l’Afrique a pris des mesures qui ont ralenti la propagation de la maladie. Au total, le continent ne décompte que 88.000 cas pour plus de 3.000 décès. Un chiffre largement inférieur au bilan mondial. Près de 5 millions de personnes ont été infectées par le Coronavirus, pour plus de 320.000 décès. Les mesures de prévention et les courageuses décisions de plusieurs Etats ont permis d’éviter une catastrophe.
Par contre, à en croire Antonio Guterres, il faut aller encore plus loin. Si l’Afrique reste moins touchée, elle reste toutefois sur le fil du rasoir. Avec une économie dominée et des moyens plus limités, la crise économique qui se dessine ne présage rien de bon. Il faut donc aller au-delà de la suspension des dettes des pays à économie dominée. Mais la question qui se pose est de savoir si les pays développés disposent des moyens et ont l’envie.
Le Secrétaire Général de l’ONU a affirmé qu’un allègement ciblé de la dette serait évident à mettre en place, permettant une approche globale de la situation. Cela permettrait à l’Afrique d’éviter des faillites et dépression. 41 pays sont concernés par cette annonce des membres du G20, qui seraient obligés de revoir leur stratégie dans les mois à venir, une fois que la situation sera revenue à la normale et que l’économie aura totalement repris.
Source : Benin Times