La pandémie du coronavirus aggrave la situation sanitaire des tuberculeux guinéens. Ils font face à une rupture de stock de médicaments destinés à leur traitement.
Cette rupture s’expliquerait par la fermeture des frontières des différents pays, suite au confinement enclenché pour limiter la propagation de la maladie : « Dans notre centre de traitement, les médicaments sont en train de finir. Certains de nos patients ne perçoivent plus leurs médicaments, il y a rupture de stock. Ce n’est pas la faute à nous, les médicaments nous venaient de l’extérieur du pays, et vous savez qu’avec cette crise sanitaire toutes les frontières sont fermées. », explique un médecin traitant d’un centre de traitement qui a requis l’anonymat.
Dans cette situation de pénurie les malades de tuberculose font recours au marché noir pour continuer leur traitement malgré les multiples risques auxquels ils s’exposent : « C’est un coup de foudre qui s’est abattu sur moi, quand mon médecin me l’a fait savoir. C’est extrêmement grave ce qui se passe là, imaginez que cette maladie a les mêmes symptômes que le coronavirus. Et on nous a fait savoir qu’en cas d’interruption dans la prise du médicament, il y aura rechute. Moi-même , j’essaie de trouver ces médicaments sur le marché noir dans des pharmacies, qui coûtent très cher pour éviter une rechute », se lamente Moussa Doumbouya patient tuberculeux.
Pour éviter le pire le ministère de la santé doit se bouger afin de trouver une alternative face à la situation qui prévaut en ce qui concernent les tuberculeux sur toute l’état du territoire.

Bokhidi KENDE pour GCO

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