La démission d’Élie Kamano des deux structures( FNDC  et l’opposition) fait couler beaucoup de salive. Il l’a fait savoir à travers une vidéo qu’il a postée sur sa page Facebook. En plus le reggae man converti en politicien, a tout long de son discours culpabilisé ses collègues de ne pas être sur le terrain, en compagnie de leurs militants pendant les manifestations de résistance.
Mais des curieux se demandent si lui même en personne était sorti ce 22 mars pour manifester, afin d’empêcher la tenue du scrutin. Élie dans son argumentaire dit : « Je démissionne du FNDC et de le plateforme de l’opposition républicaine. Je reprends mon destin en main pour aider mon peuple à retrouver la vérité. Je ne suis pas un dépotoir ni un mouchoir. Je ne cherche pas à sacrifier des vies ni à désavouer le leadership de mes petits frères ou de mes aînés. Je cherche la voie, pas la mienne mais celle de notre peuple. On ne peut pas vouloir du miel et avoir peur d’affronter les abeilles ».
Donc les jeunes selon lui ont été conduits à l’abattoir sans remords par les acteurs de la défense de la constitution. Mais où était-il, lorsque des jeunes se faisaient massacrer sur l’axe ? Des femmes, des imams, des enfants se faisaient tabasser par les forces de l’ordre ?
Pourquoi n’a t – il pas démissionné lorsque des boutiques, des magasins bref lorsque la violence couvait ?
Par immaturité ou agitation de novice en politique pour certains et, pour d’autres une stratégie de positionnement par rapport à la nouvelle donne politique. En tous cas, Elie a aussi ses nombreux admirateurs, convaincus qu’il a raison de quitter ce « fourre-tout », surtout qu’il n’est souvent point écouté, ni associé aux stratégies engagées.Guinea: Reggae singer released from prison
Sa frustration viendrait au départ de la parole refusée en décembre 2019, alors que les jeunes rassemblés sur l’esplanade du stade du 28 septembre, scandaient son nom et souhaitaient l’entendre; puis avant le vote du 22 mars dernier, il s’était adressé aux différentes plateformes de l’opposition, aux leaders surtout, pour le boycott et l’empêchement, se manifestent sur le terrain sous leur direction. Selon Elie Kamano, cette présence aurait été vraiment dissuasive pour le pouvoir d’Alpha Condé. accompagner, Elie Kamano a envoyé un message dans les plateformes du mouvement, en ces termes :  « … Le peuple aimerait entendre ou voir ses leaders dehors pour l’accompagner. Les gens commencent déjà à fustiger le silence et l’absence des leaders sur le terrain. On ne peut pas envoyer les enfants d’autrui résister pendant qu’on est loin d’eux. Le boycott oui, mais il y a des morts. Personne n’osera tirer sur nous les leaders, en nous voyant aux côtés du peuple, voilà pourquoi il faut y aller! Si jamais une balle touche un seul leader, ils seront cuits à jamais. On ne peut pas continuer à brandir les images des morts, comme si on avait un trophée à gagner! ».
À observer  de près le moment du discours et la sortie qui a précédé cette dernière, on n’y voit un jeu politique dans  lequel le rasta leader chercherait à être coopté et, à cette allure le régime Condé ne tardera pas à lui trouver une corde et de l’herbe à brouter pour qu’il finisse par se taire. Surtout quand on sait que pour faire de la politique dans ce pays, il faut avoir plein les poches.
Cependant, une majorité pense qu’Elie Kamano est un « dur à cuire » et qu’il n’est pas prêt à se sacrifier sur l’autel du pouvoir. Surtout qu’il affirme avoir décidé de « prendre son destin en main »…
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