Réunis autour de Denis Sassou-N’Guesso, chef de l’Etat congolais et président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye, à la faveur de la session inaugurale du groupe de contact de l’organisation continentale sur la Libye, le 12 mars 2020, à Oyo, dans la Cuvette, à environ 400 Km au Nord du Congo, les dirigeants africains et représentants des institutions internationales ont réfléchi sur les préparatifs de la conférence de réconciliation inter-libyenne inclusive.

Souvent ignorée dans la crise libyenne, depuis 2011, la voix de l’Afrique a été audible lors de la conférence internationale sur la paix en Libye, tenue à Berlin (Allemagne) en janvier dernier. Cette conférence avait, en effet, remis l’Afrique dans son rôle, en confiant au continent noir, la mission d’organiser le forum de réconciliation inter-libyen. L’Afrique, on le sait, appelle de tous ses vœux à un dialogue inter-libyen pour permettre aux filles et fils de ce pays de se réapproprier le débat et d’imaginer ensemble des solutions à une crise qui n’a que trop duré.

Réuni à l’initiative de son président, le congolais Denis Sassou-N’Guesso, le comité de haut niveau de l’UA sur la Libye avait adopté, en janvier dernier à Brazzaville, une feuille de route qui s’est inscrite dans le droit fil des conclusions de Berlin. Dans cette optique, le dernier sommet de l’Union Africaine, se référant à cette feuille de route, a mis en place un groupe de contact sur la Libye, en vue de créer les conditions permissives à la tenue de la conférence de réconciliation inter-libyenne.Résultat de recherche d'images pour "crise libye"

Saluant le leadership de Denis Sassou-N’Guesso, président de la République du Congo et président du comité de haut niveau de l’Union Africaine sur la Libye, les membres du groupe de contact, ont, au terme de leur réunion, décidé de tenir la conférence de réconciliation inter-libyenne en juillet prochain à Addis-Abeba, conformément à la décision des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, en 2018. Une conférence que le groupe de contact voudrait inclusive et représentative, afin de permettre à l’ensemble de la société libyenne d’y prendre part, conformément à la feuille de route, aux termes de référence de la commission préparatoire et du comité de facilitation, l’identification des participants et le budget prévisionnel.

L’UA et l’ONU, la main dans la main

Le groupe de contact a réaffirmé la détermination de l’Union Africaine de travailler étroitement et efficacement avec l’ONU pour la réalisation des progrès significatifs dans les plus brefs délais. Il a rappelé le cadre du partenariat pour la Paix et la Sécurité UA-ONU, en s’assurant de la mutualisation des efforts et de leur complémentarité et s’est félicité de l’offre du Secrétaire Général des Nations Unies d’abriter la mission de l’Union Africaine au sein de la Mission d’Appui des Nations Unies en Libye (MANUL).

Mais, face à la dégradation continue de la situation sécuritaire, humanitaire et économique en Libye, le groupe de contact a exprimé sa profonde préoccupation, avant de  lancer un appel au conseil de sécurité des Nations Unies, afin qu’il assume sa responsabilité entière d’amener en urgence, d’une part, toutes les parties prenantes à la crise libyenne à cesser les violations de sa propre résolution « 2510 » portant sur l’embargo sur les armes et, d’autres part, les terroristes et à respecter les conclusions et les engagements de la conférence de Berlin.

La première réunion du groupe de contact de l’UA sur la Libye a également renouvelé sa ferme condamnation de l’ingérence extérieure, de la violation de l’embargo sur les armes, la présence, l’envoi et l’utilisation des combattants extérieurs en territoire libyen. Les participants ont en outre « condamné sans équivoque, la poursuite de telles ingérences essentiellement motivées par les intérêts nationaux et le pillage des ressources naturelles libyennes ». Ils ont, surtout, réaffirmé sa solidarité avec le peuple libyen et son ferme attachement à l’intégrité territoriale, à l’unité et à l’indépendance de la Libye, tout en soulignant la nécessité d’une forte collaboration avec des pays voisins, avant de saluer le travail accompli par le groupe de travail UA-ONU-UE pour secourir les migrants retenus en Libye.

 

MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCO

Correspondant particulier de GCO au Congo

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