dans une déclaration lue ce mardi, 17 juillet 2018, devant un parterre de journalistes à la Maison  de la presse sise à Coleah, le vice-président de l’organisation Guinéenne des Droits de l’Homme (OGDH), Mamadou Malal Diallo, a indiqué que son institution suit avec beaucoup d’attention l’évolution de la crise sociale que vit le pays suite à l’augmentation du prix du carburant à la pompe.

Le vice président de l’OGDH affirme que le samedi 30 juin 2018, le gouvernement guinéen a, par un communique rendu public sur les médias d’Etat,  annoncé l’augmentation du prix du carburant de 8000 GNF à 10.000GNF, provoquant aussitôt la colère populaire.

«Le gouvernement indique que cette  mesure s’explique par les contraintes budgétaires auxquelles l’Etat est confronté mais aussi par la nécessité de sortir du cercle vicieux de la subvention du carburant qui, selon lui, ne profite d’ailleurs pas aux populations guinéennes mais plutôt  à celles des pays frontaliers, en raison de l’accord de libre échange dans l’espace de la CEDEAO », a affirmé le vice président de l’OGDH, Mamadou Malal Diallo.

Selon luipour soutenir cette mesure, le gouvernement envisage de négocier avec les partenaires sociaux en vue de trouver des mesures d’accompagnement pour alléger l’impact de cette augmentation sur le quotidien des populations guinéennes. « L’organisation Guinéenne de Défense des Droits de l’Homme et du citoyen (OGDH) déplore cette augmentation du prix du carburant à la pompe de manière unilatérale par le gouvernement, sans aucune consultation préalable des partenaires sociaux, est en violation des accords déjà existants en la matière », a laissé entendre Mamadou Malal Diallo.

Le conférencier a aussi dit que son organisation rappelle que cette mesure affecte sérieusement le pouvoir d’achat de la population déjà profondément éprouvée par la mesure d’élargissement de la TVA sur les denrées de large consommation

«C’est pourquoi, en raison de la situation qui prévaut actuellement caractérisée par des contestations des acteurs de la société civile, mais aussi des différentes centrales syndicales, pour réclamer la baisse du prix du carburant, l’OGDH en appelle au président de la république pour qu’il s’implique personnellement dans la recherche d’une solution pacifique à cette crise ; au Gouvernement pour qu’il privilégie le dialogue en vue de préserver la paix sociale ; veille à l’application des accords issus des négociations; rendre effective la  lutte contre la corruption et les crimes économiques et Réduire le train de vie de l’Etat », a conclu le conférencier.

Léon KOLIE et Valery CAMARA pour JMI

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