Depuis sa sortie de prison, le 08 août 2018, Madame Simone Ehivet Gbagbo a systématiquement écarté tout entretien avec les médias, nationaux comme étrangers. Elle s’est jusqu’ici contentée de très rares déclarations publiques : un point de presse et d’une conférence de presse.
Mais depuis que le Président de la République de Côte d’Ivoire, Son Excellence, Alassane Ouattara a rendu public sa volonté de briguer un énième et mandat présidentiel, l’épouse de Gbagbo est victime d’assaut par la presse internationale. Pour ne frustrer personne, elle a donc décidé, avec son cabinet, de répondre dans un premier temps aux sollicitations de la presse étrangère non africaine.
Madame Simone Gbagbo, sur Guillaume Soro précisément, est ce que vous vous êtes réconciliés, est ce que vous lui avez pardonné ? Parce qu’il a joué un rôle quand même important dans votre chute en 2011. Réponse de l’interpellée :  » Il a joué un rôle extrêmement important et grave. Lui-même, il le sait. Moi je suis prête à pardonner. Moi je n’en veut à personne. Je n’ai pas de problème particulier avec lui. Mais il aura un problème avec les Ivoiriens ».
Ce dialogue est un extrait de l’interview exclusive que Simone Ehivet Gbagbo a accordé, en qualité de deuxième vice-Présidente du Front Populaire Ivoirien (FPI) à Samantha Ramsamy de la chaîne RT France TV, ce mardi 27 octobre 2020. Pour l’épouse de Laurent Gbagbo, Soro Guillaume devrait répondre de ses actes devant les Ivoiriens car dit-elle, même si on lui pardonne, on lui demandera lui-même de demander pardon aux Ivoiriens et de faire en sorte qu’il y ait réparation de tout ce qui a été commis comme dommages.
Faut-il le souligner, tous ces médias soumettent à la 2ème vice-Présidente du FPI, à quelques variantes près, les mêmes préoccupations : son état de santé après plus de 7 ans de prison, son avenir politique, l’atmosphère sociopolitique en Côte d’Ivoire, l’Alliance de l’Opposition autour du mot d’ordre de désobéissance civile, la radiation de la liste électorale de son époux, de Charles Blé Goudé et de Soro Guillaume Kigbafori, les violences déjà enregistrées dans le pays lors des manifestations éclatées contre la troisième candidature d’Alassane Ouattara, les exigences de l’Opposition.
Source : Actualité Ivoire