Ce sont  des directeurs de district de santé des régions de Mamou, Kindia et Conakry qui ont pris part du 4 au 9 janvier à cet atelier de formation qui s’est tenu dans un complexe hôtelier à Coyah. Organisé par le Centre d’excellence africain pour la prévention et le contrôle des maladies transmissibles (CEA-PCMT),  il a permis de renforcer les capacités de ces professionnels de santé en techniques d’élaboration de protocoles de recherches.

Cette rencontre qui a duré six jours s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui scientifique technique que le CEA-PCMT, a mis en place grâce au financement de l’Agence Belge de développement (Enabel)  en partenariat avec l’Institut de médecine tropicale et l’ONG Fraternité médicale de Guinée.

Selon Thierno Oumar Fofana, consultant au Centre d’excellence africain pour la prévention et le contrôle des maladies transmissibles (CEA-PCMT), cet atelier vise à renforce.

« Les capacités de gestion des districts de santé dans les régions dans leurs aptitudes à prendre des décisions basées sur le factuel », a-t-i précisé.

Poursuivant, il s’est réjoui du résultat rapidement obtenu au cours de cette formation en termes d’acquisition des connaissances.

« En un laps de temps, nous avons réussi à accomplir un travail titanesque. Nous avons réussi à élaborer trois (3) protocoles de recherches sur des thématiques différentes allant de la recherche sur les facteurs influençant les accouchements assistés dans les formations sanitaires à la thématique des violences basées sur le genre, en passant par la santé des jeunes et des adolescents. Globalement, la rencontre a été un succès et les objectifs fixés ont été atteints », a-t-il affirmé.

Pour sa part, Bienvenu Salim Camara, consultant et facilitateur de la formation, a souligné que l’objectif de cette formation, outiller des cadres sanitaires des districts dans l’exercice de leur fonction en santé maternelle et reproductive.

« c’est une question d’un accompagnement scientifique des cadres de districts sanitaires du pays dans le cadre du renforcement du système de santé maternelle et reproductive pour leur permettre de pouvoir mener des recherches opérationnelles, utiliser les données sur la santé dans leurs régions, les analyser, identifier les goulots d’étranglement, proposer des solutions pour améliorer la situation. C’est tout un processus de travail au niveau local sans pourtant faire appel à des experts internationaux sur le plan de santé publique », a-t-il rappelé.

Dr Abdoulaye Barry de la Direction régionale de la santé de Kindia, s’est également réjoui de la qualité des échanges, avant de préciser que cette formation vient à point nommé.

« Dans le processus d’amélioration du système de santé de la Guinée, il y a beaucoup de stratégies. Cette formation vient renforcer le travail qui se fait déjà sur le terrain. Le protocole recherche-action que nous avons vu cette semaine, entrera dans ce cadre pour déterminer les gros obstacles auxquels nous pouvons être confrontés dans la gestion des districts », indique.

A son tour, la coordinatrice du Programme santé maternelle et infantile à la Direction santé familiale et nutrition (DSFR), représentante du ministère de la santé, a déclaré pour sa part que

« C’est un atelier riche en enseignements par rapport aux thématiques. Nous sommes venus pour élaborer des protocoles de recherches en faveur de la santé maternelle, des adolescents et des jeunes, surtout sur les violences basées sur le genre. Désormais, au niveau des districts sanitaires, les acteurs sont qualifiés pour les mêmes recherches dans leurs zones », a-t-elle déterminé.

Dr Antoinette Hilal  a mis l’occasion à profit pour rappeler la hausse du taux de mortalité maternelle dans notre pays et dans la sous-région. Il en est de même pour le taux mortalité infantile.

« On veut essayer de voir à travers le protocole de recherches comment lever les goulots d’étranglement et réduire ces phénomènes au niveau local », a-t-elle mentionné.

D’autres ateliers pour outiller les professionnels de la santé seront organisés dans des prochains jours par le Centre d’excellence africain pour la prévention et le contrôle des maladies transmissibles (CEA-PCMT) entend organiser.

 

Aly Pires CAMARA pour GCO 

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