Les résultats définitifs des législatives du 22 mars ont été rendu publics par la Cour Consitutionnelle.  Sans surprise, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) obtient plus de deux tiers des sièges du parlement guinéen.
Ainsi à l’image du dernier parlement du régime de feu général Lansana Conté, les Guinéens se retrouvent dans la même logique politique, qui consiste à mettre en place une Assemblée, type caisse de résonance pour un chef d’orchestre qui se veut absolu et seul compositeur.
Des exemples de telles assemblées font foison en Afrique. Des parlements politiques avec des parlementaires aveuglément acquis à la cause d’un parti politique. De tels parlements constituent une classe de privilégiés qui vivent dans le luxe grâce aux contribuables des misérables citoyens.
Avoir une majorité absolue donne la latitude au parti au pouvoir de gouverner les mains libres et, d’engager des réformes sans craindre des oppositions mais aussi et surtout un tel pouvoir est susceptible de dérive dictatoriale. Est-ce une bonne chose dans le contexte guinéen ? Seul le peuple pourra répondre à cette question.
Mais il faut retenir qu’il est possible d’avoir des dissensions au sein de la majorité absolue elle-même. Exemple le régime de François Hollande a connu cette réalité entre 《loyalistes》 et 《frondeurs》,chose qui peut constituer un véritable obstacle pour un parti ayant une majorité absolue. En tout cas, le Président en seul mandat avec une majorité absolue s’est vite retrouvé sans issue et a fini par se retirer.
Pour le cas guinéen, nous sommes dans le même scénario du « koudeisme », avec plus ou moins les mêmes acteurs et, un chef d’État en fin de mandat.

Selon la dernière analyse de Wikipédia :

Analyse et conséquences

Le Rassemblement du peuple de Guinée-Arc en ciel du président Alpha Condé remporte une large victoire avec la quasi totalité des sièges au scrutin majoritaire, et plus de la moitié de ceux à la proportionnelle, pour un total de 79 députés sur 114. Condé est ainsi assuré de disposer d’une majorité solide lui permettant si besoin de passer sans blocages des lois organiques nécessitant la majorité des deux tiers43,44. Le référendum constitutionnel organisé en même temps que les élections donnent par ailleurs une large majorité de votes en faveur de la nouvelle constitution, qui est déclarée adoptée le 3 avril par la Cour constitutionnelle45.

L’Union démocratique de Guinée dirigée par l’homme d’affaire Mamadou Sylla arrive en seconde place en termes de sièges. Ce dernier pourrait ainsi remplacer au poste de chef officiel de l’opposition l’ancien premier ministre Cellou Dalein Diallo, dont l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a boycotté le scrutin en même temps que l’Union des forces républicaines de Sidya Touré46,43.

Bokhidi KENDE pour GCO
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