Investi à Nioro il y a moins d’un mois, Aliou Boubacar Diallo n’a pas traîné les pieds. Afin d’atteindre son objectif du moment notamment le palais présidentiel, il multiplie les rendez-vous. C’est alors qu’il a croisé le leader des jeunes le plus en vue, à savoir Ras bath. L’icone du CDR venait de clore son congrès où il indiquait imposer la voie à suivre aux potentiels candidats pour la gestion intelligente du pays.
S’il n’a pas été question du manifeste qu’il a élaboré durant les assises populaires qu’il avait convoquées, le présidentielle était à l’ordre du jour. Et le candidat de l’ADP-Maliba a affirmé être en phase avec le CDR, affichant sa détermination à obtenir l’alternance en 2018. Un objectif commun qu’ils entendent défendre ensemble même si Ras bath n’a pas officialisé son alliance avec Aliou Boubacar Diallo.
La rencontre intervient quelques jours après celle de son père. Mohamed Ali Batchily a croisé en terre française le candidat de l’ADP-Maliba. Ils ont formellement scellé une alliance qui fait que les APM soutiennent sa candidature. En attendant que l’ancien ministre de la justice puisse contenir la fronde interne ,est ce que le fils ira dans le même sens ? Ras Bath entend être le faiseur de roi de la Présidentielle de 2018, et il ne vendra pas facilement son audience populaire auprès des jeunes si facilement.
Pareil cas chez Mohamed Salia Touré, qui rendra visite à ABD, 24 heures après Rasta. Certes son poids n’est pas de la dimension de Ras bath, mais il faudra compter avec lui pour Koulouba 2018. Le président de Wélé Wélé qui vient de quitter Kayes, a un profil qui plait. Cette rencontre ne devait surprendre, puisqu’il a été invité à la conférence nationale de l’ADP-Maliba à Nioro. Sa présence allait déjà dans ce sens car celui qui sera désigné candidat lors de ces assises insistait sur le jeu d’alliances.
Comme pour dire que les jeunes leaders qu’incarnent Ras bath et Salia sont des acteurs de la société civile, à ne pas prendre à la légère. Le jeu d’alliances ne se joue plus sur la seule base des partis désormais. Mais, plutôt au sein de la société civile où leaders émergents voire activistes valent leur pesant d’or.
Le jeu s’annonce donc serré contrairement à 2013.
Idrissa KEITA pour JMI
Correspondant particulier de JMI au Mali
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