L’hôpital général Edith Lucie Bongo Ondimba d’Oyo,dans la Cuvette, au Nord de la République du Congo, a lancé ce 10 mars 2018, ses appareils de traitement des maladies spécifiques. Il s’agit de l’unité d’hémodialyse et de l’appareil d’angiographie. Deux interventions chirurgicales ont marqué le démarrage des activités de ces appareils, en présence du président de République Denis Sassou N’guesso.     

C’est une avancée considérable dans le domaine des soins de santé au Congo que celle réalisée ce samedi 10 mars 2018 à l’hôpital général Edith Lucie Bongo Ondimba d’Oyo. Cet hôpital construit pour abriter ces unités spécialisées vient, en effet, d’amorcer la phase pratique de ces unités. L’unité d’hémodialyse et un appareil d’angiographie numérique multifonction représentent les deux unités cliniques et médico-techniques mises en service, en présence du chef de l’Etat congolais.

Selon le docteur Ghyslain Imongue, spécialiste en hémodialyse, «dorénavant, plusieurs patients du Congo et d’ailleurs peuvent obtenir la guérison d’une insuffisance rénale, à partir de la localité d’Oyo ». Puisque, précise-t-il, « l’insuffisance rénale, est une maladie chronique qui affecte notamment la façon dont le corps élimine ses « déchets »».

L’hémodialyse est une technique permettant d’épurer le sang avec un filtre (rein artificiel) éliminant les déchets toxiques chez des sujets ayant une suffisance rénale grave. Elle consiste à faire passer le sang du sujet au travers des membranes d’un circuit d’épuration extracorporelle. Celui-ci filtre le sang et le débarrasse des déchets normalement éliminés par les reins avant de le réinjecter au patient insuffisant rénal.

La dialyse reste le principal traitement proposé aux insuffisants rénaux, a expliqué le Docteur Ghyslain Imongue, pour qui, chaque année, près de 10.000 patients y ont recours. L’insuffisance rénale nécessite une courte intervention chirurgicale pour préparer les vaisseaux sanguins à bien supporter la filtration du sang par la machine, a renchéri le médecin spécialiste.

L’autre unité clinique et médico-technique mise en service en présence du président de la République du Congo a été l’appareil d’angiographie numérique multifonction. Elle est la première unité de soins spécifiques et de prise en charge des maladies coronariennes (maladies cardiaques) dans un établissement de santé au Congo et dans la sous-région.

Les maladies coronariennes sont, notamment, causées par le faible approvisionnement en oxygène du cœur qui s’explique, dans la majorité des cas, par l’athérosclérose, qui est aussi appelée « durcissement des artères ».

L’angiographie est ainsi un examen qui permet de rechercher et identifier la cause d’une anomalie affectant les vaisseaux sanguins, comme le blocage (thrombose) ou le rétrécissement (sténose) d’un vaisseau, une éventuelle malformation des vaisseaux artériels ou veineux, ou un anévrisme. En effet, selon les techniciens du domaine, les maladies coronariennes font référence au rétrécissement des artères du cœur provoqué par l’athérosclérose. Les techniciens soutiennent que la maladie coronarienne est la forme la plus courante des maladies cardiaques. Et, selon la même source, les crises cardiaques représentent l’une des principales causes de décès tant pour les hommes que pour les femmes dans le monde et au Congo.

L’examen repose ainsi sur une technique d’imagerie médicale qui associe l’utilisation d’un produit de contraste (colorant injecté par voie sanguine) et une radiographie aux rayons X. C’est donc une thérapie qui a été administrée aux patients souffrant des maladies cardiaques.

Ainsi, à la faveur de son premier anniversaire, l’hôpital général Edith Lucie Bongo Ondimba, inauguré le 10 mars 2017, permet au Congo de franchir un pas dans le développement effectif de son système de santé et de ses services de cet hôpital, au bénéfice des populations congolaises et des pays de la sous-région Afrique Centrale.

MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCO

Correspondant particulier de GCO au Congo

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