Kabinet Cissé, le président de la CENI dit que la date de la présidentielle est tenable, puis il signifie qu’elle est indicative. Alors  où est sa certitude ? Cette sortie médiatique du président  de la CENI, plus ou moins ambiguë, donne une part de vérité à ceux qui trouvent son institution inféodée au palais Sèkhoutouréya.
Conséquence, c’est le locataire de Sèkhoutouréya seul qui serait le seul à savoir si les élections auront lieu à  date ou pas! Et, plus intrigant, le président de l’institution chargée  des élections, M. Kabinet Cissé insiste sur le fait que tous les commissaires participent au processus, alors que certains de ces commissaires ont dénoncé des irrégularités, non les moindres, dans la quête de la transparence.
Eviter le chaos
Selon M. Cissé, ils travaillent conformément à la loi électorale. Cependant beaucoup de Guinéens trouvent que la CENI, même si elle se conforme à la loi électorale, ne travaille pas à éviter le chaos, en mettant tout en oeuvre pour organiser des élections transparentes en octobre prochain.
Elle en fait une course de vitesse et non de fond, alors que les Guinéens ont plus intérêt à obtenir un fichier électoral propre et représentatif du corps électoral que d’élections à l’avance compromises. M. Cissé affirme : »Oui, cette date est tout à fait tenable, et nous y travaillons avec tous les commissaires de la Ceni ». Pirouette : « …Il est important de préciser qu’elle est indicative et n’est en aucun cas définitive. Conformément à la loi, il appartient au président de la République de l’entériner ou non. Son mandat prenant fin entre le 20 et le 21 décembre prochain, il était de notre devoir de fixer une date « technique ». En effet, toujours selon la loi, l’élection présidentielle doit se tenir 60 jours au moins et 90 jours au plus avant l’expiration du mandat précédent. C’est ainsi que nous avons privilégié la date du 18 octobre.》a soutenu M. Kabinet Cissé.
Question de pression
Le président de la CENI dit dans la foulée qu’ils ne céderont pas à la pression, mais de quelle pression s’agit  t-il ? En tout cas, les citoyens à partir de là peuvent en déduire que l’institution est sous forte pression dans la mesure où, c’est le président même de l’institution qui l’a avoué.
La pression Monsieur Cissé ne fera que monter de tous les côtés; les acteurs politiques de l’opposition, visiblement ne reculeront pas dans leur volonté d’obtenir un fichier représentatif du corps électoral guinéen et la mouvance veille à ce que la direction indiquée par la boussole soit suivie. Aussi, la communauté internationale ne permettra-t-elle pas non plus de compromettre la démocratie en chantier.
Aliou BAH pour GCO
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