La Chine noue de « solides » relations avec l’Afrique. Depuis les années 2000, les investissements directs chinois vont crescendo. La présence chinoise en Afrique est multiforme. C’est pourquoi on parle de smart power, qui inclut le hard et soft power.
Ce smart power chinois va de l’influence culturelle à la présence de 59 instituts Confucius et 44 classes Confucius (pour apprendre notamment le mandarin et la philosophie chinoise), répartis dans 44 pays africains. Nous observons aussi la prolifération de restaurants chinois, l’augmentation du volume du commerce, de l’investissement, du financement et la construction des infrastructures de transports, de télécommunication.
On parle également des dons et prêts importants et, bien sûr, la présence militaire. Faut-il le rappeler, l’Afrique abrite la première base militaire chinoise à l’étranger. Elle se trouve à Djibouti en face des bases militaires américaine, française et japonaise. Son rôle : protéger les voies maritimes qui permettent d’acheminer des matières premières, des marchandises et les ressortissants chinois travaillant dans la région. L’installation de cette base militaire s’inscrit dans une stratégie d’occupation du terrain.