L’Afrique n’a jamais été spectatrice depuis le déclenchement de la crise libyenne en 2011, a affirmé le chef de l’Etat congolais qui a ajouté que le continent a toujours joué son rôle. « D’autres forces ont tenté de la marginaliser, mais les faits étant ce qu’ils sont, le sommet de Berlin, effectivement a fait placer, comme c’était évident, l’Afrique dans son rôle », a souligné Denis Sassou-N’Guesso.
Brazzaville, prolongement de Berlin
La réunion du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye qui s’est tenue à Brazzaville, le 30 janvier 2020 « n’est pas une nouvelle initiative », a poursuivi le président congolais. Il s’agissait, selon lui, de la poursuite des efforts de Berlin, avant d’expliquer qu’à Berlin, « il a été clairement décidé que c’est l’Afrique qui devait organiser la conférence de paix de réconciliation inter-libyenne inclusive ». Il a, également, rappelé qu’à Berlin qu’il avait été dit qu’il n’y a pas de solution militaire en Libye.
La réunion de Brazzaville, a renchéri Denis Sassou-N’Guesso, avait pour objectif d’élaborer « la feuille de route qui devait mener à la convocation de cette conférence de réconciliation inter-libyenne ». Elle donc été le prolongement de Berlin, a conclu le président du comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye.
La conférence de réconciliation se veut inclusive
La presse a demandé à Denis Sassou-N’Guesso le lieu, la date et le format de la conférence de réconciliation inter-libyenne. En réponse, le chef de l’Etat congolais a fait observer qu’il ne fallait aller « vite en besogne ». Pour lui, c’est le comité préparatoire qui décidera, avant de relever qu’il est « trop tôt de parler de format maintenant ». Mais, le président du comité de haut niveau de l’UA sur la Libye a surtout insisté sur, le caractère inclusif que doit avoir cette conférence inter-libyenne. « … nous voulons qu’elle soit véritablement inclusive et que les chefs de tribus, les organisations politiques, les organisations des jeunes, des femmes, les kadhafistes, comme on les appelle, que tous les libyens reprennent en main les questions de leur pays », a martelé Denis Sassou-N’Guesso qui a ajouté qu’il venait de se concerter avec le Secrétaire général de l’ONU sur la nécessité d’assurer une réelle coordination entre l’Union africaine et les Nations Unies au sujet de la Libye.
Nécessité pour l’Afrique de parler d’une seule voix
Denis Sassou-N’Guesso est convaincu que « chaque fois que l’Afrique a parlé d’une seule voix, elle a toujours gagné des batailles ». Il a cité en exemples les initiatives fructueuses prises par l’Afrique, notamment lors des luttes de libération et lors de la lutte contre l’apartheid. Pour le chef de l’Etat congolais, le moment est venu pour que le continent africain apporte sa réponse à un problème qui le concerne directement. Cette crise en Libye et au sahel est une réelle menace pour toute l’Afrique et intéresse l’ensemble du continent, a déclaré Denis Sassou-N’Guesso.
MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCO
Correspondant particulier de JMI pour le Congo
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