Le procès du général Norbert Dabira s’est poursuivi, ce 17 mai 2018, avec l’audition du témoin de l’accusation, le général de division Nianga Ngatsé Mbouala.  La défense de l’accusé a, par contre, souhaité l’audition  de certaines personnalités du gouvernement citées nommément aussi bien par leur client que par le témoin de l’accusation. 

La quatrième journée de l’audience du procès Dabira, le vendredi, 18 mai 2018, sera consacrée à l’audition du ministre de l’intérieur, Raymond Zephyrin Mboulou et certainement de la bande audio, qui constitue les scellés que présentera la cour. Cette bande audio a été écoutée pour la première fois par l’accusé et le témoin de l’accusation en présence du ministre Mboulou, selon les dépositions de l’accusé et du témoin de l’accusation, le général Nianga Mbouala.

Ce dernier a déclaré à la cour qu’il avait été appelé le 11 décembre 2017, par le ministre Mboulou qui lui avait précisé qu’il avait déjà reçu l’amiral Dominique Okemba et le général Dabira. Selon le ministre Mboulou, a poursuivi le témoin, le général Dabira avait écouté la bande audio et n’aurait pas reconnu sa voix. Pour le général Nianga Mbouala, c’est « le général Dabira qui est venu le consulter deux fois pour organiser un complot contre le chef de l’Etat …, je pèse bien mes mots. Le général  était venu me voir dans mon bureau et m’a proposé de faire un coup d’Etat », a-t-il insisté.

Mais, revenu à la barre, l’accusé Dabira a rejeté ces allégations. « Moi, je suis venu le dissuader pour le complot et il est venu me persuader», a-t-il affirmé.

Face  à cette confusion, le président de la cour, Christian Oba a fait observer que « parmi les deux généraux, on ne sait pas qui dit la vérité ». Aussi, pour éclairer davantage la lanterne de la cour, la décision a été prise  d’auditionner le ministre de l’intérieur, Raymond Zéphyrin Mboulou. Toutefois, la défense a eu recours  à l’article 577 du code pénal qui suggère que les ministres ne peuvent comparaître, à titre de témoin que sur autorisation du conseil des ministres.

Pour leur part, les avocats de la partie civile ont, dans ces conditions, proposé que la cour, le ministère public, les avocats de la partie civile et la défense se transportent au domicile du ministre pour son, audition. On observe, au regard  des dépositions faites tant par l’accusé et le témoin de l’accusation, sans risque de se tromper, qu’il y a eu, bel et bien complot.
Tout compte fait, la cour a levé l’audience et a promis répondre à cette question, le 18 mai, au cours de la 4ème journée du procès.

 

MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCO

Correspondant particulier de JMI au Congo

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