La coupure du ruban symbolique, à Souanké, ce 6 mars 2020, par le président Denis Sassou-N’Guesso, a constitué l’acte historique d’ouverture à la circulation de la route d’intégration sous régionale Sembé-Souanké-Ntam (frontière Congo-Cameroun).
La cérémonie d’inauguration de cette route a eu lieu en présence du ministre camerounais en charge des travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi.  Dernier module (côté Congo) de la route Ketta-Djoum, le tronçon Sembé-Souanké-Ntam-frontière du Cameroun est une route bitumée de près 400 km qui favorise la circulation des personnes et des biens, désenclave les villages qu’elle traverse, améliore les conditions de vie des populations riveraines et relie, désormais Brazzaville à Yaoundé.
Plusieurs allocutions ont précédé la coupure du ruban symbolique par le président Denis Sassou-N’Guesso. Parmi les orateurs, Tabu Abdallah Manirakiza, représentant du secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). Il a fait l’historique du projet de construction de cette route, tout en rappelant qu’elle est une route d’intégration sous régionale. Pour lui, cette route rend dynamique les échanges commerciaux entre les différents Etats.
Le ministre congolais de l’aménagement, de l’équipement du territoire et des grands travaux, Jean Jacques Bouya a, quant à lui, présenté les caractéristiques techniques de la route, alors que son collègue de l’équipement et de l’entretien routier a énuméré un certain nombre de projets ayant pour vocation de rendre tangible l’intégration sous régionale. Emile Ouosso a insisté sur la dimension entretien de cette route, après son inauguration, pour assurer sa pérennité.Aperçu de l’image
Tous les intervenants ont relevé que la route Ketta-Djoum intègre le cadre du Plan National de Transport (PNT) du Congo, la Stratégie Nationale des Transports du Cameroun, ainsi que les Documents Stratégiques Pays (DSP) de chacun des deux Etats : le Congo et le Cameroun. En outre, elle est l’expression de la volonté exprimée des deux chefs d’Etat, le congolais Denis Sassou-N’Guesso et le camerounais, Paul Biya, de relier Brazzaville et Yaoundé et de poser les jalons de l’intégration.
Construite dans les délais, soit 31 mois travaux, cette route fait la joie des populations de la Sangha, principalement celles de Sembé, Souanké et Ntam. Elles éprouvaient, hier, d’énormes difficultés pour rallier Ouesso, chef-lieu du département.
A travers les notabilités traditionnelles du coin qui ont béni cette importante infrastructure routière, ces populations ont exprimé leur satisfaction et leur reconnaissance au chef de l’Etat, pour les acquis socio-économiques dans leur département.Aperçu de l’image
Après avoir coupé le ruban symbolique, le président Denis Sassou-N’Guesso a tâté la couche des enrobés de cette route en la parcourant de Souanké jusqu’à la frontière du Congo avec le Cameroun, soit 65 km.Aperçu de l’image
Cette route d’intégration et de développement renforce le rôle de pays de transit du Congo. Il est, dorénavant[P1], possible de rouler de Pointe Noire à Yaoundé sur cette route, par ailleurs, maillon essentiel de la mise en place de la zone de libre-échange continentale africaine.

MIATOLOKA Boryce Agapyth pour GCO

Correspondant particulier de JMI pour le Congo

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