L’ancien premier président de la Cour suprême, Placide Lenga sera inhumé le 21 septembre 2019 à Voula, son village natal, non loin de Kintkala (Pool). Bien avant, ce vendredi 20 septembre, le président de la République, Denis Sassou-N’Guesso lui a rendu hommage, au Palais des congrès, en présence des corps constitués nationaux.

Le décor de deuil s’affichait ce 20 septembre dans le hall du palais des congrès où a été exposé la bière contenant le corps sans vie de l’ancien premier président de la cour suprême : les femmes et les hommes, de noir vêtus, envahis par l’émotions, traversés par le chagrin. Certains en larmes, d’autres étouffant les pleurs.

Il était environ 10 heures 55 minutes, dans cette atmosphère de tristesse que le président Denis Sassou-N’Guesso a fait son entrée ces lieux, aux couleurs funèbres.

Miniature de pièce jointeIl vient ainsi honorer la mémoire de Placide Lenga et consoler la famille éplorée. Le président de la République exprime par-là la reconnaissance de la Nation à l’un de ses fils et de ses loyaux serviteurs. La gerbe de fleurs qu’il a déposée devant la dépouille de l’illustre disparu symbolise cette reconnaissance, ce souvenir mémorable que Placide Lenga a laissé dans sa mémoire. Le président de la République a, par la suite, apporté un réconfort moral à la famille de l’illustre disparu, à travers des accolades que recommandent nos us et coutumes, en pareilles circonstance.

Placide Lenga n’a pas résisté à sa maladie. Cet éminent magistrat a rendu l’âme en terre sud-africaine le 05 septembre courant. Sa famille, ses amis et la République réunis pleuraient celui qui de son vivant a passé toute sa vie dans l’appareil judiciaire  congolais. Il est parti pour un voyage sans retour, laissant derrière lui vide et émotion.

Selon l’oraison funèbre lu par son successeur à la cours suprême, l’actuel président de cette institution, Henri Bouka, «… le maître de la rhétorique, de cette belle rhétorique s’est éteint… Il était le maître de la magie des mots, oui, Placide Lenga, ancien président de la Cour suprême de justice s’est éteint…  Sous sa longue présidence, la Cour suprême s’est beaucoup transformée : de nombreux arrêts, des avis ont été rendus… »,  a déclaré Henri Bouka qui s’est présenté comme ancien collaborateur de l’illustre disparu, pendant 20 ans.

Magistrat dont l’exceptionnelle habilité faisait converger dans les salles d’audience, ses admirateurs, à l’occasion des procès criminels, Placide Lenga a fait valoir ses droits à la retraite en 2018 après avoir occupé de multiples fonctions au sein de l’administration judiciaire.